Au milieu de la foule, tu déambules. Tous ces gens, toutes leurs voix ; tu essayes de t’y raccrocher, pas après pas. De trouver quelqu’un qui te protégera. Mais regard après regard… il n’y a rien. Aucun refuge, aucun réconfort, aucune lumière. Le temps est doux, la fin de l’été approche et la chaleur du soleil se confond avec la fraîcheur du vent marin qui souffle dans les rues. Mais ce n’est pas une belle journée. Tu es seule, depuis deux jours que tu es arrivée ici, tu n’as pu discuter avec personne. Isolée, ignorée, mise de côté. Le premier jour tu effaçais les sentiments négatifs qui germaient dans ton cœur mais ils reviennent si vite que l’effort est trop grand. Aujourd’hui tu te laisses submerger par la solitude et l’inquiétude, deux vieilles amies toxiques qui te rendent visite bien plus souvent que tu ne le souhaiterais.
Tu t’es faite belle ce matin, pour cacher la tristesse. Une salopette couleur d’ocre et un haut vert en dentelle tressée habillent ton corps. Une ceinture de tissus autour de ta taille sert de point d'ancrage pour la petite bourse de pinces à linge qui ne te quitte jamais. Les longs cheveux noirs détachés flottent avec un temps de retard dans les courants d’air, te forçant à constamment remettre les mèches aventureuses derrière tes oreilles serties de bijoux dorés. Une peinture orange sombre teinte tes lèvres chagrinées. Toutes ces couleurs veulent attirer le regard, mais tu n’offres qu’un visage mélancolique à ceux qui posent les yeux sur toi.
Artie n’est pas très à l’aise au milieu des foules et il préfère pour l’instant voyager sur ton épaule, allongé en travers de ta nuque, vous donnant à tous les deux une allure royale. Tu sais que tu es belle, certains regards en biais le crient, les yeux qui suivent le passage de ta silhouette à la fois droite et maladroite sont chargés de remarques silencieuses que tu pourrais recréer dans ton esprit sans mal. Artie les toise de ses yeux jaunes en prenant des airs de sphinx, mécontent de te voir jugée ainsi. Mais tu ne t’attardes pas, ce serait trop douloureux, tu continues de marcher sans réelle destination dans les rues marchandes de Loguetown, obsédée par l’idée de trouver quelqu’un à qui s’accrocher.
Tes pas déséquilibrés conduisent ta carcasse jusqu’à l'échafaud. L’espace se libère soudainement et il y a plus de place pour observer les alentours. Calme, émue et bercée par le vent, tu t’arrêtes quelques instants, les mains glissant dans tes poches. Silhouette immobile dans le défilé sans fin des habitants de cette ville. Rapidement, tes yeux font un tour complet autour de ta position. Personne. Personne d'intéressant sur cette île, pas même un de ces hommes recherchés dont tu apprends le visage par cœur jusqu’à tout connaître d’eux. Rien. Artie baille bruyamment près de ton oreille et le souffle de son soupir caresse ta joue alors qu’il prend encore plus ses aises sur tes épaules. Les yeux alors perdus dans le vague, la main se lève mécaniquement pour venir lui caresser le menton, mais s’arrête à mi-chemin.
Un rayon de lumière capte ton regard levé vers les nuages. Une silhouette élégante, assise en tailleur. L’air de chercher quelque chose, comme toi. Il est trop loin pour que tu n’en saches plus, à vrai dire. Il ne peut en être autrement ; deux âmes à l’arrêt qui cherchent quelque chose dans une foule. Le destin vous a désigné, tu peux presque voir le lien qui vous unit se dessiner. Un frisson d’excitation remonte ta colonne vertébrale et redresse la tête d’un chat noir soudain curieux. Lui aussi toise le profil assis au sommet de l’échafaud. Un sourire chasse la tristesse de ton visage et tu reprends immédiatement ta marche manquant d’équilibre, tout droit en direction des escaliers qui te mèneront vers ta nouvelle âme sœur.
Tu t’es faite belle ce matin, pour cacher la tristesse. Une salopette couleur d’ocre et un haut vert en dentelle tressée habillent ton corps. Une ceinture de tissus autour de ta taille sert de point d'ancrage pour la petite bourse de pinces à linge qui ne te quitte jamais. Les longs cheveux noirs détachés flottent avec un temps de retard dans les courants d’air, te forçant à constamment remettre les mèches aventureuses derrière tes oreilles serties de bijoux dorés. Une peinture orange sombre teinte tes lèvres chagrinées. Toutes ces couleurs veulent attirer le regard, mais tu n’offres qu’un visage mélancolique à ceux qui posent les yeux sur toi.
Artie n’est pas très à l’aise au milieu des foules et il préfère pour l’instant voyager sur ton épaule, allongé en travers de ta nuque, vous donnant à tous les deux une allure royale. Tu sais que tu es belle, certains regards en biais le crient, les yeux qui suivent le passage de ta silhouette à la fois droite et maladroite sont chargés de remarques silencieuses que tu pourrais recréer dans ton esprit sans mal. Artie les toise de ses yeux jaunes en prenant des airs de sphinx, mécontent de te voir jugée ainsi. Mais tu ne t’attardes pas, ce serait trop douloureux, tu continues de marcher sans réelle destination dans les rues marchandes de Loguetown, obsédée par l’idée de trouver quelqu’un à qui s’accrocher.
Tes pas déséquilibrés conduisent ta carcasse jusqu’à l'échafaud. L’espace se libère soudainement et il y a plus de place pour observer les alentours. Calme, émue et bercée par le vent, tu t’arrêtes quelques instants, les mains glissant dans tes poches. Silhouette immobile dans le défilé sans fin des habitants de cette ville. Rapidement, tes yeux font un tour complet autour de ta position. Personne. Personne d'intéressant sur cette île, pas même un de ces hommes recherchés dont tu apprends le visage par cœur jusqu’à tout connaître d’eux. Rien. Artie baille bruyamment près de ton oreille et le souffle de son soupir caresse ta joue alors qu’il prend encore plus ses aises sur tes épaules. Les yeux alors perdus dans le vague, la main se lève mécaniquement pour venir lui caresser le menton, mais s’arrête à mi-chemin.
Un rayon de lumière capte ton regard levé vers les nuages. Une silhouette élégante, assise en tailleur. L’air de chercher quelque chose, comme toi. Il est trop loin pour que tu n’en saches plus, à vrai dire. Il ne peut en être autrement ; deux âmes à l’arrêt qui cherchent quelque chose dans une foule. Le destin vous a désigné, tu peux presque voir le lien qui vous unit se dessiner. Un frisson d’excitation remonte ta colonne vertébrale et redresse la tête d’un chat noir soudain curieux. Lui aussi toise le profil assis au sommet de l’échafaud. Un sourire chasse la tristesse de ton visage et tu reprends immédiatement ta marche manquant d’équilibre, tout droit en direction des escaliers qui te mèneront vers ta nouvelle âme sœur.