- PEUT CHOQUER LES ÂMES SENSIBLES:
- “EPARGNEZ-NOUS S’IL VOUS PLAÎT ! NOUS N’AVONS PAS D’ARGENT ! C’EST QUE MOI ET MON BEBE ! VOUS NE VOUS VERREZ PLUS JAMAIS !”
D’abondantes larmes sortaient de son oeil au beurre noir. D’épais filets de morves jaunâtres coulaient de son nez cassé. En face de Saul se tenait une ancienne prostituée, qui avait fait le mur après qu’elle soit tombée enceinte d’un client. Elle s’était enfuie suite au "travail" qu’elle avait obtenu sur East Blue, et elle et son nouveau bébé (né il y a maintenant deux mois) étaient en cavale depuis. L’élan blanc avait reçu pour mission de la ramener à l’ordre rouge pour qu’elle soit puni et reprendre le travail, ou la tuer s’il le souhaitait.
Le visage défiguré de la fille de joie pas joyeuse était un bon indicateur de la décision de Saul quant à son intégrité physique.
“POURQUOI ? QU’EST-CE QUE JE VOUS AI FAIT ?! VOUS NOUS KIDNAPPEZ, VOUS NOUS VIOLEZ ET VOUS NOUS FORCEZ À NOUS PROSTITUER AUPRÈS D’HOMMES ET DE FEMMES IMMONDES ! QU’EST-CE QU’ON A FAIT POUR MERITER CA, ESPECE DE MONSTRE ? HEIN”
Saul ne répondit pas. Puis, il lui arracha le bébé qu’elle tenait entre ses mains.
“MON BEBE ! RENDS MOI MON BEBE ! NE LUI FAIS PAS DE MAL S’IL TE PLAIT ! IL EST INNO-”
Le bruit de chair et d’os écrasé coupa la jeune femme. Saul frappa encore. Et encore. Et encore. Puis une dernière fois, avant de laisser tomber le cadavre du bébé, le crâne en bouillis par terre.
Sortie des tréfonds de son âme, un cri strident, semblable à celle d’une banshee, déchira la maison. Saul la regardait d’un air ravi. Ahalala ! Qu’est-ce qu’elle était belle avec ce désespoir qui maquille son visage ! Il en aurait presque envie de l'épargner. Presque. Mais Saul était un professionnel. Et il faisait toujours correctement son travail ! Avec professionalisme !
Il se rapprocha ensuite de la prostituée, brisée au plus profond de son être
“Shhh... Shhh… ça va aller, tu le rejoindra bien assez vite, ton paquet.”,dit-il en lui faisant des papouilles et des caresses sur la tête de sa victime, ses mains toujours chaudes du sang du bébé qu’il venait de tuer. Aussi bizarre que ça puisse paraître, elle s’apaisa, au point même de caresser la main de Saul. Est-ce du au geste tendre et affectueux, une tentative vaine d’apaiser son bourreau ou la perspective de revoir son bébé dans l’au-dela qui a provoqué cette réaction chez elle ? Saul n’en savait rien.
Et il s’en fichait pas mal.
“Bone Piledriver”
Le marteau pilon de Saul pulvérisa le crâne de la jeune femme, éparpillant le contenu de son crâne sur le sol et le mur. Son corps inerte tomba par terre dans un mouvement lent et lourd. Sur le sol, sa silhouette ressemblait à un S. Bingo ! Il n’aurait pas à la démembrer pour signer son œuvre d’art, elle s’en était chargé elle-même !
“Sale pute. Tu serais encore vivante si tu te contentais d’utiliser les jambes pour les écarter plutôt que détaler. Et par ta faute, mes mains sont toutes dégoulinantes maintenant ! Bravo !”
Saul se dirigea ensuite vers la cuisine pour débarrasser ses mains du sang et des morceaux de chair du défunt nourrisson. Ensuite, il se parfuma et quitta la maisonnette, avec la satisfaction d’un travail rempli avec brio. Ca valait le coup de se déplacer jusqu’à ce bled paumé pour accomplir une mission si au moins sa notoriété d’artiste allait prendre du gallon !
A peine il avait posé le pied à Shells Town qu’il sentit qu’il allait détester cette ville. Il aimait pas la gueule des gens, ils ne semblait pas être porté sur l’écologie ou même une quelconque protection de leur patrimoine environnemental (en admettant bien sûr que cet amas de falaise en avait un) et surtout ils respiraient tous la faiblesse. En d’autre termes, l’île de Yotsuba était un endroit dégoutant pour lui. Mais il allait se barrer, donc autant boire un coup tranquille avant de prendre la mer.
Il se dirigea donc vers la taverne la plus proche. Une fois à l’intérieur, il demanda au barman une bonne chope de bière, qu’il sirota avec plaisir.
Tout allait au mieux pour le mieux.
Life was good.
Saul D. Asgar
Messages : 19
Age : 27
Prime : 9.000.000 ฿
Dorikis : 184
Berry : 72.000.000 ฿
Localisation : Entre Yotsuba et Frauce
statistiques
Muscles:
(0/5)
Mobilité:
(1/5)
Technique:
(3/5)
Adaptabilité:
(3/5)
Volonté:
(4/5)
Chance:
(0/5)
Age : 27
Prime : 9.000.000 ฿
Dorikis : 184
Berry : 72.000.000 ฿
Localisation : Entre Yotsuba et Frauce
statistiques
Muscles:
(0/5)
Mobilité:
(1/5)
Technique:
(3/5)
Adaptabilité:
(3/5)
Volonté:
(4/5)
Chance:
(0/5)
Saul, Sofia et Norcross entre dans un bar... [+16]
Ven 29 Avr 2022 - 19:40
Norcross Francis
Messages : 10
Dorikis : 150
Berry : 59.000.000 ฿
Localisation : East Blue
statistiques
Muscles:
(2/5)
Mobilité:
(3/5)
Technique:
(2/5)
Adaptabilité:
(2/5)
Volonté:
(1/5)
Chance:
(0/5)
Dorikis : 150
Berry : 59.000.000 ฿
Localisation : East Blue
statistiques
Muscles:
(2/5)
Mobilité:
(3/5)
Technique:
(2/5)
Adaptabilité:
(2/5)
Volonté:
(1/5)
Chance:
(0/5)
Saul, Sofia et Norcross entre dans un bar... [+16]
Lun 2 Mai 2022 - 1:34
Congratulations. Now I'm mad.
« Vous m’avez fait appeler ? »
Pour la plupart des pacifiques habitants d’East Blue, se retrouver seul dans une pièce sombre et dénuée de fenêtre, éclairée par une seule ampoule pendant d’un plafond nu, entouré d’hommes armés, ce serait une situation inquiétante. Pour le jeune homme vêtu de blanc, le sabre suspendu à l’épaule, dont le regard torve avait dérivé vers un point situé au-dessus de l’épaule gauche de l’homme à qui il s’adressait, c’était simplement une réunion de travail. Sur une île aussi policée que Yotsuba, les gangsters, ça ne courait pas les rues ; l’organisation qui l’avait fait venir ici relevait plus du service de protection payant que du véritable crime organisé. Assis en face de lui, son interlocuteur acquiesça lentement, plaçant un bout de papier sur la table basse qui les séparait – une prime.
« Tout juste. T’es pas un de mes gars à temps plein, mais t’es le type le plus costaud que j’ai sous la main et j’ai un travail qui demande du muscle. »
Silencieux, Norcross toisa le visage imprimé. Usuellement, les criminels qu’on lui demandait de poursuivre avaient l’air plus patibulaire que celui-ci. Il traquait quoi au juste, un gigolo ?
« Tu connais Lucia, la nouvelle serveuse du Pourlécheur ?
- Je la connais. Elle m’a servi à manger la semaine dernière.
- Un chouette brin de fille. C’est nous qui l’avons aidé à s’installer à Yotsuba. Elle sort d’une situation… Compliquée, disons, et son gamin ne facilite pas les choses. Elle appartenait à l’Ordre Rouge jusque récemment.
- Connais pas.
- T’as bien de la chance. »
Le garçon haussa un sourcil. Cet échange sortait des habitudes ; d’ordinaire, ses employeurs tâchaient de se faire plus durs qu’ils ne l’étaient réellement, de ne pas montrer le moindre signe de faiblesse. Ici, le soupir était sincère, las. C’était la voix de quelqu’un qui regrettait ses actes, tout en sachant pertinemment qu’il n’aurait jamais pu se comporter autrement.
« C’était une de leurs filles de… Enfin, tu as compris l’idée. Elle nous a demandé de l’aide pour la cacher elle et son gamin, on lui a donné un nouveau nom, une maison, un job… Me prends pas pour un enfant de cœur, elle est censée me rembourser, hein ! Mais elle avait besoin d’un nouveau départ et on lui a vendu exactement ça.
- Quel rapport avec ce type, alors ?
- Ce mec s’appelle Saul D. Asgar. J’en sais pas long sur lui, mais il est recherché pour affiliation à l’Ordre Rouge, et l’un de mes gars l’a vu débarquer au port il y a quelques heures. Vu son casier, c’est probablement un de leurs exécuteurs, ou quelque chose du genre. Si tu veux mon avis, il est venu récupérer la p’tite Lucia. » L’homme d’affaire leva un regard inquiet vers Norcross.
« Et vous voulez que je me débarrasse de lui ? » répondit aussitôt le bretteur, pas impressionné pour deux sous.
« Non. Je peux pas te demander de te mettre l’Ordre Rouge à dos comme ça. Mais… Mais je t’engage comme garde du corps. Suis-la, elle et son gosse, pendant quelques jours, le temps qu’on se débrouille pour lui faire foutre le camp. Je veux pas qu’on dise que j’ai laissé une de mes clientes se faire retrouver si facilement… Et puis merde quoi, le gamin marche même pas encore, je vais pas laisser un fou dangereux s’approcher d’une mère et de son bébé sur mon île ! »
Norcross s’était saisi de la prime, étudiant le visage fin une dernière fois avant de la rouler et de la glisser dans sa veste. On lui avait indiqué une adresse et un job ; sa vie n’avait pas vocation à être plus compliquée que ceci. Ordre Rouge ou pirate, cela ne faisait pas l’ombre d’une différence à ses yeux. Ramené à l’entrée de la grande bâtisse, il se mit aussitôt en route pour la maison de la jeune Lucia.
.:.
« Putain de merde… »
Le juron s’était échappé des lèvres de l’ordinairement impassible Norcross. Il se tenait anormalement droit, debout dans l’encadrement de la porte de derrière de la petite maison bâtie à flanc de colline, les yeux fixés sur sa macabre découverte. Lui qui se pensait rapide, il avait été trop lent. Levant lentement un doigt tremblant, il pointa le charnier qui lui faisait face, comme pour se l’indiquer à lui-même, avant de tracer dans les airs la forme imprimée au corps désarticulé.
« S… Pour… Saul. D. Asgar. »
Les jointures de sa main gauche devinrent plus blanches encore qu’elles ne l’étaient déjà alors que son poing se resserrait instinctivement sur la garde de Murashigure.
Doucement, ses yeux glissèrent vers un autre coin de la pièce, sur une plus petite masse de chair, d’os et de sang. Il ferma douloureusement les yeux, écrasé par la certitude que ce spectacle ne lui échapperait pas de sitôt.
« Elle m’a servi à manger, la semaine dernière… » mumura-t-il, plus que pour lui que pour une audience invisible, avec le ton fataliste d’un médecin qui annonce une maladie en phase terminale.
Sans prendre la peine de fermer la porte derrière lui, il se dirigea de nouveau vers la rue en pente, levant les yeux en quête d’un point d’observation, d’un endroit quelconque qui aurait pu être la destination suivante du meurtrier. Alors que son regard se posait vers le haut de la colline, il vit de loin une enseigne de bois peint – la taverne du Pourlécheur.
Son pied droit s’éleva sur le chemin de terre, puis le gauche. Sa mission était d’ores et déjà échouée et terminée, il le savait ; il ne tirerait aucun bénéfice à se confronter à un meurtrier confirmé, appartenant à une organisation bien plus grande que ce qu’il avait pu connaître ou affronter jusqu’ici. La seule chose à faire, logiquement, serait de retourner voir son employeur, de s’excuser platement en lui expliquant la situation, et de partir en quête d’un nouveau boulot. Il était évident que Norcross se devait de retourner en bas de la colline, là où se terrait les criminels en col blanc de Yotsuba.
Et pourtant, avec chaque pas, son corps s’élevait un peu plus sur la colline, se rapprochant un peu plus de la taverne.
Les idées volaient en tout sens dans l’esprit de Norcross, sans qu’aucune ne s’accroche, ne se place sur le devant de la scène. Son cerveau bourdonnait de notions différentes ¬– les appels à la prudence, l’envie de quitter cette île sur le champ, le dégoût pour ce qu’il avait vu, les souvenirs d’un autre sang versé – sans qu’il ne parvienne à réellement penser à quoi que ce soit. C’étaient purement son corps et son instinct qui le guidaient à présent, jusqu’à atteindre la double porte en bois qu’il passa sans un mot, le regard sombre.
Les yeux d’acier se posent sur une silhouette, assise au bar, une chope de bière entre les mains. Froidement, méthodiquement, il sort le rouleau de papier de l’intérieur de sa veste, le déroulant lentement, comparant les visages avec soin.
Quelques pas de plus vers le comptoir rêche et la prime glisse sur celui-ci, s’arrêtant sous la chope de l’intéressé. Un court instant, une fraction de seconde – juste le temps nécessaire à un œil humain pour se poser sur le mot « DEAD » imprimé en grand sur le papier – et un sabre est tiré au clair, fendant l’air à une vitesse folle, tranchant net la choppe de bière et continuant sa course vers la gorge exposée, sans plus d’avertissement.
Je ne peux pas te demander de te mettre l’Ordre Rouge à dos comme ça, qu’il avait dit.
Il semblait bien que ce fût trop tard pour de si naïves considérations.
Codage par Libella sur Graphiorum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|