destin tracé parmi les étoiles
RP solo // flashback // arc : 0
Il y a huit ans, aux portes de la ville de Pisces sur l’île du Vaisseau de Guerre.
“Attention ! Madame Claude va sortir pour ses prédictions hebdomadaires !”
Le soleil était à son zénith et une petite foule d’habitants s’était réunie devant l’imposante demeure surplombée d’un dôme fendu de madame Claude, la doyenne de la ville. Madame Claude était une astronome de renom et une astrologue très appréciée pour ses divinations hebdomadaires. A tel point que l’annonce de ses prédictions était devenue un évènement publique pour lequel bon nombre de gens se déplaçaient.
“C’est elle !
- Madame Claude !
- Vive madame Claude !
- La meilleure des astronomes de notre île !”
Stop.
Attends.
Quoi ?
Dire que juste là, Dalvo n’avait rien à faire de ce petit festival local, est un euphémisme. Les habitants de l’île du Vaisseau de Guerre étaient réputés pour leur grande science des astres et des étoiles, mais il n’y avait rien de bien sorcier à observer quelques étoiles nuit de pleine lune. Il n’était là que pour acheter quelques ouvrages, s'intéresser un peu au sujet et passer son chemin. Mais qu’avait-il entendu ? Meilleure astronome de l’île ? Les habitants de cette île plaçaient donc tant d’importance dans ce domaine ?
Comment ?
Il prenait pleinement conscience de l’importance… non… de la gravité de la situation. Ce sujet qui lui semblait si anodin prit soudainement une place immense dans son cœur boursouflé d’égo adolescent. S’il y a une raison d’être appelé “meilleur des astronome”, il y a une compétition à écraser, une gloire à saisir, et c’est tout ce qui importait à ce moment précis au jeune Dalvo alors que son nemesis local apparaissait sur son balcon. C’était une vieille femme qui ne devait pas dépasser le mètre cinquante, si ce n’était le mètre trente, frippé comme une chemise qui n’avait jamais été repassée, accompagnée par une jeune femme qui devait être soit infirmière, soit une domestique, et qui semblait prête à sauter pour retenir le vieux débris sur le point de s’effondrer sous le poids de son éternité.
Soudainement, le silence tomba sur la foule comme une bourrasque soudaine et inattendue. Tous les habitants de Pisces étaient soudainement suspendus aux lèvres de la vieille bique. Dalvo, lui, la fixait avec un air mauvais, étudiant avec attention ce qui pouvait bien la rendre si incroyable.
“Les Scorpions !”
Cri de surprise de la foule.
“Vous avez remarqué comme ça sonne bien “Boycottons les scorpions” ?”
Murmures dans la foule.
“Les Sagittaires !”
Silence.
“La constellation du Sardou vous rappelle qu’elle court, elle court, la maladie d’amour. Alors faites-lui une grosse balayette dans les jambes.”
Incompréhension. Réflexion.
“Les Verseau ! Sachez-le, les parties de jambes en l’air ne marchent pas avec les cul-de-jatte.”
Murmures encore plus bruyants.
La vieille avait l’air exténué et c’est essoufflé qu’elle manqua de tomber en avant, heureusement que cette aide soignante était là pour elle. La foule, quant à elle, était perdue dans une houle de messes basses. Des crayons grattaient le papier, des familles commençaient à se disputer, des individus éclataient de rire et de joie. Dalvo ? Dalvo, était simplement scotché, plongé dans un courant indicible d’incompréhension. Lui qui avait beau être un grand rêveur terre à terre, était complètement passé à côté du sens de cette scène étrange.
C’est seul qu’il se retrouva une fois la place abandonnée par les habitants de Pisces. Il était perdu dans une profonde réflexion qui ne lui offrait aucune réponse : comment pouvait-il être le meilleur dans quelque chose qu’il ne comprenait pas le moins du monde ? C’est uniquement le mouvement de la porte de la demeure et que la silhouette féminine de l’aide soignante se dessina dans l’obscurité de l’intérieur qu’il reprit suffisamment ses esprits pour tourner la tête.
“Bonjour. J’ai remarqué que vous étiez resté après la prise de parole de Madame Claude. Quelque chose vous préoccupe ?”
Le jeune homme à la banane était surpris par la beauté timide de la jeune femme qui lui faisait face et la gentillesse avec laquelle elle accueillait celui qui viendrait détroner sa patrone. Car jamais il n’accepterait ne pas être l’astronome numéro un de cette île.
“Je m’appelle Léonie, et vous ?”
“Attention ! Madame Claude va sortir pour ses prédictions hebdomadaires !”
Le soleil était à son zénith et une petite foule d’habitants s’était réunie devant l’imposante demeure surplombée d’un dôme fendu de madame Claude, la doyenne de la ville. Madame Claude était une astronome de renom et une astrologue très appréciée pour ses divinations hebdomadaires. A tel point que l’annonce de ses prédictions était devenue un évènement publique pour lequel bon nombre de gens se déplaçaient.
“C’est elle !
- Madame Claude !
- Vive madame Claude !
- La meilleure des astronomes de notre île !”
Stop.
Attends.
Quoi ?
Dire que juste là, Dalvo n’avait rien à faire de ce petit festival local, est un euphémisme. Les habitants de l’île du Vaisseau de Guerre étaient réputés pour leur grande science des astres et des étoiles, mais il n’y avait rien de bien sorcier à observer quelques étoiles nuit de pleine lune. Il n’était là que pour acheter quelques ouvrages, s'intéresser un peu au sujet et passer son chemin. Mais qu’avait-il entendu ? Meilleure astronome de l’île ? Les habitants de cette île plaçaient donc tant d’importance dans ce domaine ?
Comment ?
Il prenait pleinement conscience de l’importance… non… de la gravité de la situation. Ce sujet qui lui semblait si anodin prit soudainement une place immense dans son cœur boursouflé d’égo adolescent. S’il y a une raison d’être appelé “meilleur des astronome”, il y a une compétition à écraser, une gloire à saisir, et c’est tout ce qui importait à ce moment précis au jeune Dalvo alors que son nemesis local apparaissait sur son balcon. C’était une vieille femme qui ne devait pas dépasser le mètre cinquante, si ce n’était le mètre trente, frippé comme une chemise qui n’avait jamais été repassée, accompagnée par une jeune femme qui devait être soit infirmière, soit une domestique, et qui semblait prête à sauter pour retenir le vieux débris sur le point de s’effondrer sous le poids de son éternité.
Soudainement, le silence tomba sur la foule comme une bourrasque soudaine et inattendue. Tous les habitants de Pisces étaient soudainement suspendus aux lèvres de la vieille bique. Dalvo, lui, la fixait avec un air mauvais, étudiant avec attention ce qui pouvait bien la rendre si incroyable.
“Les Scorpions !”
Cri de surprise de la foule.
“Vous avez remarqué comme ça sonne bien “Boycottons les scorpions” ?”
Murmures dans la foule.
“Les Sagittaires !”
Silence.
“La constellation du Sardou vous rappelle qu’elle court, elle court, la maladie d’amour. Alors faites-lui une grosse balayette dans les jambes.”
Incompréhension. Réflexion.
“Les Verseau ! Sachez-le, les parties de jambes en l’air ne marchent pas avec les cul-de-jatte.”
Murmures encore plus bruyants.
La vieille avait l’air exténué et c’est essoufflé qu’elle manqua de tomber en avant, heureusement que cette aide soignante était là pour elle. La foule, quant à elle, était perdue dans une houle de messes basses. Des crayons grattaient le papier, des familles commençaient à se disputer, des individus éclataient de rire et de joie. Dalvo ? Dalvo, était simplement scotché, plongé dans un courant indicible d’incompréhension. Lui qui avait beau être un grand rêveur terre à terre, était complètement passé à côté du sens de cette scène étrange.
C’est seul qu’il se retrouva une fois la place abandonnée par les habitants de Pisces. Il était perdu dans une profonde réflexion qui ne lui offrait aucune réponse : comment pouvait-il être le meilleur dans quelque chose qu’il ne comprenait pas le moins du monde ? C’est uniquement le mouvement de la porte de la demeure et que la silhouette féminine de l’aide soignante se dessina dans l’obscurité de l’intérieur qu’il reprit suffisamment ses esprits pour tourner la tête.
“Bonjour. J’ai remarqué que vous étiez resté après la prise de parole de Madame Claude. Quelque chose vous préoccupe ?”
Le jeune homme à la banane était surpris par la beauté timide de la jeune femme qui lui faisait face et la gentillesse avec laquelle elle accueillait celui qui viendrait détroner sa patrone. Car jamais il n’accepterait ne pas être l’astronome numéro un de cette île.
“Je m’appelle Léonie, et vous ?”