réveille-moi dedans
RP solo // flashback // arc : 0
Las Camp. Le soleil est bien haut. Le ciel est dégagé. Une légère brise souffle agréablement sur ce repaire de forbans et autres pirates. Lambert, sirote tranquillement son café coupé au whisky. Rien de tel pour commencer sa journée, perché en haut du phare de la ville côtière. Avant que son équipage ne se pose définitivement ici il avait le rôle au combien important de vigie. Job qu’il avait gardé donc, s’assurant d’avoir toujours un œil attentif pointé vers l’horizon, au cas où la Marine ne se décide un jour à les chasser de leur petit bout de paradis. Mais aucun vaisseau de guerre ne se profilait à l’horizon. Une journée qui s’annonce calme et tranquille. Il sirote une nouvelle gorgée de son breuvage favori, ouvrant le journal du jour, c’est important de se tenir au courant de ce qu’il se passe à travers le monde. Alors qu'il lisait un article relativement intéressant sur la reproduction des escargophones, un nuage vint obscurcir son perchoir. Il grommelle, versant une nouvelle tasse de son café spécial en essayant de faire fi du manque de soleil. Cela devait être un gros nuage…
Gigi se traîne hors de sa couche. La fête de la veille l’avait complètement explosé. Elle aime la fête, mais elle avait aussi ses limites. Les nouveaux venus sont toujours aussi sauvages. Quand on est jeune pirate, Las Camp peut sembler être un vrai paradis. Débridé, sans loi, on s’y enjaille en permanence. Son œil rouge de toutes les substances qu’elle a encore dans le sang passa en revue ses amants de la veille. Ils dorment à poings fermés. Bien. Elle bouge mécaniquement, comme si elle venait d'actionner une sorte de pilotage automatique de son propre corps. Ses mains vont et viennent parmi les biens de ses amants. Les nouveaux venus sont ses proies préférées, toujours les poches pleines et inconscients des dangers de Las Camp. C’est avec un sac bien rempli que Gigi s’apprêtait à quitter ses pauvres victimes toujours endormies quand une terrible détonation fit trembler toute la ville. Quelque chose de lourd devait s’être écrasé quelque part. Le choc de l’impact l’avait surprise… Tout comme les cinq jeunes pirates, réveillés par le boucan et confus de voir leur camarade d’une nuit avec un sac plein de berry à la porte.
Kelvin se frotte l’arête du nez. Cette mission le fatigue au plus haut point. Mais il se doit de la mener à bien pour sa carrière. Las Camp est une épine dans le flanc de la Marine de West Blue depuis un moment maintenant. Beaucoup d’îles sur cette mer sont sous la coupe de pirates et ça, c’est tout simplement insupportable ! Mais les quelques attaques qu’ont mené jusque-là les forces de la Marine sur ce bastion du crime se sont toutes soldées par des échecs. Que ce soit par leurs nombres ou leurs forces les pirates ici formaient une véritable armée redoutable, nécessitant d’agir en finesse pour les déstabiliser. Il se souvient encore du discours émouvant qu’il avait tenu à ses supérieurs, lui le fraîchement promu Sergent au génie indéniable. ▬ Ils sont trop soudés pour qu’on puisse les briser par la force brute ! Mais ce sont des pirates, des vauriens. Il suffirait d’un rien pour que leur coopération ne se désagrège et qu’ils s'entretuent. Laissez-moi être ce rien ! Hm, à la réflexion, il aurait dû tourner cette phrase autrement, mais qu’importe, grâce à cela, il a pu lancer l'opération “Jus d’Ananas”. Accompagné de trois fidèles soldats, Kelvin se fait passer pour un pitoyable forban depuis maintenant deux mois, et tout se passe pour parfaitement bien ou presque. Vivre à Las Camp n’est pas une mince affaire cependant, les coups dans le dos sont plus que courant et il se devait d’être très prudent pour ne pas éveiller l’animosité (ou les soupçons) des “habitants”. C’est justement face à l’un d’eux qu’il se tient. Un criminel notoire et ami du “maire” de ces lieux. Cet homme savait qui ils étaient vraiment. Une menace pour la bonne tenue de l’opération. C’est dans une petite ruelle reculée qu’ils se trouvaient tous les quatre. Le pirate se débat, en vain, alors que le Sergent infiltré chargeait son pistolet. Il s’immobilise, en pleine action, les yeux rivés vers le ciel. ▬ À terre ! Hurle-t-il en se jetant sur ses camarades quelques secondes avant qu’un choc violent ne secoue tout Las Camp.
Il est fatigué. Fatigué des fêtes à tout-va. Des Marines et leurs manigances. Des jeunes loups cherchant à se pavaner dans ses rues. Lorsqu’il prit le titre de “maire” de cette ville pirate, Hyacinthe pensait que sa vie n’aurait été qu’un long fleuve tranquille. Qu’il aurait aimé remonter le temps pour se filer un bon coup de poing dans la tronche et l'empêcher de faire cette terrible erreur. Rien, rien depuis ce terrible jour n’allait. Chaque jour son problème, si bien qu’il se questionne chaque soir s’il ne ferait pas mieux de s’éclipser de cette foutue île et de laisser les abrutis du coin se démerder. Dans sa confortable robe de chambre, il se pose sur le balcon de sa villa, dominant toute la cité côtière. Il fait beau aujourd’hui. Il prit une grande inspiration, priant les dieux d’être cléments et de lui laisser la paix en ce jour. Pour toute réponse, il n’eut qu’une vision incompréhensible. ▬ Qu'est-ce que... Putain de merde ! Un bateau, là dans le ciel. Il n’eut que quelques secondes pour voir que l’étrange navire était dans un sale état, brisé en deux, sans mâts, avant qu’il ne s’écrase sur le phare de la cité. Le choc est intense, sa demeure tremble, ses compagnons de couche se réveillent dans la confusion et la terreur. D’un bond, le maire quitte sa terrasse, s’empresse à travers les rues de sa cité pour régler ce nouveau problème qui est de toute évidence un grand doigt tendu par les dieux dans sa direction.
Personne n’est vraiment sûr de comprendre ce qui a bien pu se passer. Comment la moitié d’un bateau pouvait s'écraser ici comme ça ? Attaque de monstre marin ? Reste d’une terrible bataille navale ? Difficile d’avoir une réponse, impossible même, car il ne pouvait pas avoir de survivant face à pareil accident. Les hommes du maire s’attèlent à déblayer les décombres et repêchant les victimes du crash. Pauvre Lambert… Brave gars… Terrible fin… Hyacinthe, toujours dans sa sublime robe de chambre toute en soie, prend part bien évidemment à l’effort collectif. Un large bout de bois lui permit d’avoir au moins le nom du navire : l'Évanescence. Il allait mettre quelques gars à lui sur le coup, voir à qui ce foutu rafiot appartenait avant qu’il ne s’écrase comme ça sur sa ville. Alors qu’il maudit dans sa magnifique moustache les cieux, il entendit un étrange bruit, comme un souffle sifflant et faible. Un survivant ? Une bonne nouvelle dans tout ce foutoir serait la bienvenue. Avec ardeur, il creuse, déblayant à la force de ses bras les bouts de bois et restes du phare. Profondément dans tout ce foutoir, un enfant. Il est dans un sale état. Le corps couvert de plaies sanguinolentes, un bras en charpie et une fracture visiblement ouverte du crâne. Hyacinthe appelle ceux qui servaient de toubibs ici. Il fallait rapidement s’occuper de ce pauvre gosse. Alors que des habitants se chargeaient de transporter le rescapé, le maire continua ses efforts, creusant dans ce décor de destruction afin de trouver peut-être d’autres survivants. En vain.
L'Évanescence, dans sa chute, avait détruit le phare de Las Camp et emporté la vie de quatre habitants de la ville. Le choc et les débris avaient également blessé plusieurs personnes. La bâtisse qui servait d'hôpital au repaire de pirates est pleine à craquer de tous ces malheureux. Le maire, dans des habits plus soignés que son simple peignoir, patiente au chevet du fameux rescapé. Les médecins avaient été… Perplexe face à son cas. Cet ado venu des cieux était grièvement blessé, cela est une évidence, mais il n’était pas inconscient pour autant. Non, malgré ce qui doit être une douleur insoutenable, l’étranger… Dormait, tout simplement. Ils avaient du mal à concevoir comment quelqu'un pouvait ainsi être sourd à son état. Peut-être que la blessure qu'il a au crâne eut des répercussions gravissimes pour son cerveau ? Quoiqu'il en soit les docs étaient formels, ils ne pouvaient pas faire grand chose d'autre que panser ses plaies et attendre qu'il ne se réveille de sa sieste. Hyacinthe s’était décidé à rester auprès du blessé couvert de bandages et aux apparences de momie miniature. Aussi aberrante la situation soit-elle, il espère que ce petit bout de bonhomme saurait lui donner des réponses quand il se réveillera. ▬ Foutue journée. Lâche-t-il sans se douter que le foutoir soit loin d’être terminé.
Gigi se traîne hors de sa couche. La fête de la veille l’avait complètement explosé. Elle aime la fête, mais elle avait aussi ses limites. Les nouveaux venus sont toujours aussi sauvages. Quand on est jeune pirate, Las Camp peut sembler être un vrai paradis. Débridé, sans loi, on s’y enjaille en permanence. Son œil rouge de toutes les substances qu’elle a encore dans le sang passa en revue ses amants de la veille. Ils dorment à poings fermés. Bien. Elle bouge mécaniquement, comme si elle venait d'actionner une sorte de pilotage automatique de son propre corps. Ses mains vont et viennent parmi les biens de ses amants. Les nouveaux venus sont ses proies préférées, toujours les poches pleines et inconscients des dangers de Las Camp. C’est avec un sac bien rempli que Gigi s’apprêtait à quitter ses pauvres victimes toujours endormies quand une terrible détonation fit trembler toute la ville. Quelque chose de lourd devait s’être écrasé quelque part. Le choc de l’impact l’avait surprise… Tout comme les cinq jeunes pirates, réveillés par le boucan et confus de voir leur camarade d’une nuit avec un sac plein de berry à la porte.
Kelvin se frotte l’arête du nez. Cette mission le fatigue au plus haut point. Mais il se doit de la mener à bien pour sa carrière. Las Camp est une épine dans le flanc de la Marine de West Blue depuis un moment maintenant. Beaucoup d’îles sur cette mer sont sous la coupe de pirates et ça, c’est tout simplement insupportable ! Mais les quelques attaques qu’ont mené jusque-là les forces de la Marine sur ce bastion du crime se sont toutes soldées par des échecs. Que ce soit par leurs nombres ou leurs forces les pirates ici formaient une véritable armée redoutable, nécessitant d’agir en finesse pour les déstabiliser. Il se souvient encore du discours émouvant qu’il avait tenu à ses supérieurs, lui le fraîchement promu Sergent au génie indéniable. ▬ Ils sont trop soudés pour qu’on puisse les briser par la force brute ! Mais ce sont des pirates, des vauriens. Il suffirait d’un rien pour que leur coopération ne se désagrège et qu’ils s'entretuent. Laissez-moi être ce rien ! Hm, à la réflexion, il aurait dû tourner cette phrase autrement, mais qu’importe, grâce à cela, il a pu lancer l'opération “Jus d’Ananas”. Accompagné de trois fidèles soldats, Kelvin se fait passer pour un pitoyable forban depuis maintenant deux mois, et tout se passe pour parfaitement bien ou presque. Vivre à Las Camp n’est pas une mince affaire cependant, les coups dans le dos sont plus que courant et il se devait d’être très prudent pour ne pas éveiller l’animosité (ou les soupçons) des “habitants”. C’est justement face à l’un d’eux qu’il se tient. Un criminel notoire et ami du “maire” de ces lieux. Cet homme savait qui ils étaient vraiment. Une menace pour la bonne tenue de l’opération. C’est dans une petite ruelle reculée qu’ils se trouvaient tous les quatre. Le pirate se débat, en vain, alors que le Sergent infiltré chargeait son pistolet. Il s’immobilise, en pleine action, les yeux rivés vers le ciel. ▬ À terre ! Hurle-t-il en se jetant sur ses camarades quelques secondes avant qu’un choc violent ne secoue tout Las Camp.
Il est fatigué. Fatigué des fêtes à tout-va. Des Marines et leurs manigances. Des jeunes loups cherchant à se pavaner dans ses rues. Lorsqu’il prit le titre de “maire” de cette ville pirate, Hyacinthe pensait que sa vie n’aurait été qu’un long fleuve tranquille. Qu’il aurait aimé remonter le temps pour se filer un bon coup de poing dans la tronche et l'empêcher de faire cette terrible erreur. Rien, rien depuis ce terrible jour n’allait. Chaque jour son problème, si bien qu’il se questionne chaque soir s’il ne ferait pas mieux de s’éclipser de cette foutue île et de laisser les abrutis du coin se démerder. Dans sa confortable robe de chambre, il se pose sur le balcon de sa villa, dominant toute la cité côtière. Il fait beau aujourd’hui. Il prit une grande inspiration, priant les dieux d’être cléments et de lui laisser la paix en ce jour. Pour toute réponse, il n’eut qu’une vision incompréhensible. ▬ Qu'est-ce que... Putain de merde ! Un bateau, là dans le ciel. Il n’eut que quelques secondes pour voir que l’étrange navire était dans un sale état, brisé en deux, sans mâts, avant qu’il ne s’écrase sur le phare de la cité. Le choc est intense, sa demeure tremble, ses compagnons de couche se réveillent dans la confusion et la terreur. D’un bond, le maire quitte sa terrasse, s’empresse à travers les rues de sa cité pour régler ce nouveau problème qui est de toute évidence un grand doigt tendu par les dieux dans sa direction.
Personne n’est vraiment sûr de comprendre ce qui a bien pu se passer. Comment la moitié d’un bateau pouvait s'écraser ici comme ça ? Attaque de monstre marin ? Reste d’une terrible bataille navale ? Difficile d’avoir une réponse, impossible même, car il ne pouvait pas avoir de survivant face à pareil accident. Les hommes du maire s’attèlent à déblayer les décombres et repêchant les victimes du crash. Pauvre Lambert… Brave gars… Terrible fin… Hyacinthe, toujours dans sa sublime robe de chambre toute en soie, prend part bien évidemment à l’effort collectif. Un large bout de bois lui permit d’avoir au moins le nom du navire : l'Évanescence. Il allait mettre quelques gars à lui sur le coup, voir à qui ce foutu rafiot appartenait avant qu’il ne s’écrase comme ça sur sa ville. Alors qu’il maudit dans sa magnifique moustache les cieux, il entendit un étrange bruit, comme un souffle sifflant et faible. Un survivant ? Une bonne nouvelle dans tout ce foutoir serait la bienvenue. Avec ardeur, il creuse, déblayant à la force de ses bras les bouts de bois et restes du phare. Profondément dans tout ce foutoir, un enfant. Il est dans un sale état. Le corps couvert de plaies sanguinolentes, un bras en charpie et une fracture visiblement ouverte du crâne. Hyacinthe appelle ceux qui servaient de toubibs ici. Il fallait rapidement s’occuper de ce pauvre gosse. Alors que des habitants se chargeaient de transporter le rescapé, le maire continua ses efforts, creusant dans ce décor de destruction afin de trouver peut-être d’autres survivants. En vain.
L'Évanescence, dans sa chute, avait détruit le phare de Las Camp et emporté la vie de quatre habitants de la ville. Le choc et les débris avaient également blessé plusieurs personnes. La bâtisse qui servait d'hôpital au repaire de pirates est pleine à craquer de tous ces malheureux. Le maire, dans des habits plus soignés que son simple peignoir, patiente au chevet du fameux rescapé. Les médecins avaient été… Perplexe face à son cas. Cet ado venu des cieux était grièvement blessé, cela est une évidence, mais il n’était pas inconscient pour autant. Non, malgré ce qui doit être une douleur insoutenable, l’étranger… Dormait, tout simplement. Ils avaient du mal à concevoir comment quelqu'un pouvait ainsi être sourd à son état. Peut-être que la blessure qu'il a au crâne eut des répercussions gravissimes pour son cerveau ? Quoiqu'il en soit les docs étaient formels, ils ne pouvaient pas faire grand chose d'autre que panser ses plaies et attendre qu'il ne se réveille de sa sieste. Hyacinthe s’était décidé à rester auprès du blessé couvert de bandages et aux apparences de momie miniature. Aussi aberrante la situation soit-elle, il espère que ce petit bout de bonhomme saurait lui donner des réponses quand il se réveillera. ▬ Foutue journée. Lâche-t-il sans se douter que le foutoir soit loin d’être terminé.