“Nous avons de bonnes raisons de croire que ces disparitions sont liées au marché noir qui se tient en ville.”
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Il était encore tôt à Spider Miles. Au loin, on pouvait entendre le bruit des marins et pêcheurs sur les docks, déjà occupés à charger des marchandises ou vendre en gros le fruit de leur sortie en mer. Mais dans la rue commerçante qu’arpentait Glaise, les magasins commençaient tout juste à ouvrir. Les passants étaient rares, et le gros de l’animation venait des vendeurs qui achevaient de préparer leurs étals ou d’ouvrir leurs devantures.
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“Passer du marché noir aux enlèvements ou aux éliminations, c’est un sacré saut.”
“C’est notre meilleure piste. Toutes les victimes ont été entendues proposer de révéler comment accéder au marché peu avant leur disparition. Et la première victime a disparu au moment où les rumeurs d’une cargaison de très haute valeur ont commencé à circuler. On dirait que quelque chose de gros se prépare, et qu’ils ne veulent prendre aucun risque.”
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La jeune femme en profitait pour prendre son temps, pour s’arrêter devant chaque vitrine et examiner les articles. Il y avait des tailleurs, des fripiers, des chapeliers, des bijoutiers, tout pleins de vendeurs aux articles bigarrés et colorés, dont la plupart étaient bien au-dessus de ses moyens. Pas qu’ils soient particulièrement chers, mais elle n’avait pas emporté grand chose et devait garder de quoi manger à midi.
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“Et s’ils ont l’impression que personne ne réagit quand ils se débarassent de quelqu’un, et qu’en plus ils ont une grosse rentrée d’argent…”
“Ils vont étendre leurs activités. Nous ne pouvons pas laisser ça arriver, il faut donc agir au plus vite.”
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Alors elle regardait, elle s’imaginait avec tel chapeau ou telle écharpe. Elle guettait une occasion en or à ne pas manquer, ou une babiole qui lui taperait particulièrement dans l'œil. Parfois elle s’arrêtait devant une broche ou une bague, alors le commerçant s’approchait et essayait de l’inciter à acheter. Sans succès, elle finissait toujours par se redresser et leur dire gentiment au-revoir avant de continuer sa marche.
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“Très bien. Mais quel rapport avec un importateur ?”
“D’après nos sources, il se serait déjà approvisionné au marché noir par le passé. Comme un moyen de blanchir leurs marchandises. S’il est encore en lien avec eux, alors il est notre meilleure piste. Mais faites attention, s’il est vraiment un danger pour le marché noir, alors ils chercheront sans doute à le faire disparaître également.”
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Le civil qu’elle devait amener au poste tenait un de ces magasins. Un certain Jun Sungyee - comme la famille Sungyee, bien que le briefing n’ait pas évoqué le moindre lien réel - et c’était à peu près tout ce qu’elle avait comme information. Enfin, ça plus le nom et l’adresse de sa boutique. Alors sans se presser, pour ne pas attirer l’attention malgré son uniforme, elle s’arrêtait à chaque commerce avant le sien. Et si jamais elle trouvait vraiment de quoi décorer un peu plus sa cape ou sa casquette… ce serait tout bénef’
Elle n’avait cenpendant toujours rien trouvé, et déjà elle était arrivée. Son regard se leva vers l’enseigne du magasin, c’était bien le nom qu’on lui avait donné. Plus qu’à trouver le propriétaire et le convaincre de l’accompagner au QG local de la marine pour poser quelques questions. Les ordres avaient été clairs, ce n’était pas une arrestation. Elle ne pouvait pas l’embarquer de force, il devait venir de son plein gré. Mais elle n’était pas non plus autorisée à rentrer les mains vides…
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Il était encore tôt à Spider Miles. Au loin, on pouvait entendre le bruit des marins et pêcheurs sur les docks, déjà occupés à charger des marchandises ou vendre en gros le fruit de leur sortie en mer. Mais dans la rue commerçante qu’arpentait Glaise, les magasins commençaient tout juste à ouvrir. Les passants étaient rares, et le gros de l’animation venait des vendeurs qui achevaient de préparer leurs étals ou d’ouvrir leurs devantures.
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“Passer du marché noir aux enlèvements ou aux éliminations, c’est un sacré saut.”
“C’est notre meilleure piste. Toutes les victimes ont été entendues proposer de révéler comment accéder au marché peu avant leur disparition. Et la première victime a disparu au moment où les rumeurs d’une cargaison de très haute valeur ont commencé à circuler. On dirait que quelque chose de gros se prépare, et qu’ils ne veulent prendre aucun risque.”
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La jeune femme en profitait pour prendre son temps, pour s’arrêter devant chaque vitrine et examiner les articles. Il y avait des tailleurs, des fripiers, des chapeliers, des bijoutiers, tout pleins de vendeurs aux articles bigarrés et colorés, dont la plupart étaient bien au-dessus de ses moyens. Pas qu’ils soient particulièrement chers, mais elle n’avait pas emporté grand chose et devait garder de quoi manger à midi.
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“Et s’ils ont l’impression que personne ne réagit quand ils se débarassent de quelqu’un, et qu’en plus ils ont une grosse rentrée d’argent…”
“Ils vont étendre leurs activités. Nous ne pouvons pas laisser ça arriver, il faut donc agir au plus vite.”
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Alors elle regardait, elle s’imaginait avec tel chapeau ou telle écharpe. Elle guettait une occasion en or à ne pas manquer, ou une babiole qui lui taperait particulièrement dans l'œil. Parfois elle s’arrêtait devant une broche ou une bague, alors le commerçant s’approchait et essayait de l’inciter à acheter. Sans succès, elle finissait toujours par se redresser et leur dire gentiment au-revoir avant de continuer sa marche.
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“Très bien. Mais quel rapport avec un importateur ?”
“D’après nos sources, il se serait déjà approvisionné au marché noir par le passé. Comme un moyen de blanchir leurs marchandises. S’il est encore en lien avec eux, alors il est notre meilleure piste. Mais faites attention, s’il est vraiment un danger pour le marché noir, alors ils chercheront sans doute à le faire disparaître également.”
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Le civil qu’elle devait amener au poste tenait un de ces magasins. Un certain Jun Sungyee - comme la famille Sungyee, bien que le briefing n’ait pas évoqué le moindre lien réel - et c’était à peu près tout ce qu’elle avait comme information. Enfin, ça plus le nom et l’adresse de sa boutique. Alors sans se presser, pour ne pas attirer l’attention malgré son uniforme, elle s’arrêtait à chaque commerce avant le sien. Et si jamais elle trouvait vraiment de quoi décorer un peu plus sa cape ou sa casquette… ce serait tout bénef’
Elle n’avait cenpendant toujours rien trouvé, et déjà elle était arrivée. Son regard se leva vers l’enseigne du magasin, c’était bien le nom qu’on lui avait donné. Plus qu’à trouver le propriétaire et le convaincre de l’accompagner au QG local de la marine pour poser quelques questions. Les ordres avaient été clairs, ce n’était pas une arrestation. Elle ne pouvait pas l’embarquer de force, il devait venir de son plein gré. Mais elle n’était pas non plus autorisée à rentrer les mains vides…