Ses lèvres contre ton cou, ses mains qui te rapprochent de lui alors qu’un sourire de plaisir timide froisse ton visage. La douceur de ses mots comme la caresse du vent sur ta peau. Comme son contact te manque. Tout ça te fait frissonner. Tu oublies que tu es assise au milieu d’un bar, les yeux fermés, perdue dans tes pensées. Mais tu as déjà traversé la moitié de l’océan à sa recherche, rien que pour le retrouver. Et tu n’es pas du genre à te soucier d’avoir le regard des autres accroché à la peau.
Tout ça, tu te l’imagines— non. Tu t'en souviens. Ces images sont des souvenirs et tu retrouveras cet homme parfait ; ton âme sœur. Il a besoin de toi, autant que toi de lui.
Les yeux s’ouvrent à nouveau, après tout ce temps à rêver. Tu reviens à la réalité. Tes lunettes de soleil remontées sur le front, tu as commencé ta soirée dans cette petite taverne toute aussi charmante que miteuse, à l'odeur puissante de sel et de mauvais rhum. Les jambes croisées, tu observes les habitués et les passants qui ont choisi, comme toi, de découvrir l’ambiance de cet établissement. Les cheveux attachés en un chignon lâche, tu restes accoudée sur ta table, l’expression détendue et pensive.
Tes informations t’ont mené jusqu’ici, dans le charmant et paisible village de Fuschia. Tu y es rarement venue, mais tu dois bien pourchasser ton amour, si tu veux pouvoir le revoir un jour. C’est dans le but de trouver des indications plus précises sur son emplacement que tu es entrée dans cette taverne. Mais tu n’es pas du genre à presser les choses, et tu sais prendre le temps de profiter du calme. Alors, en attendant d’avoir envie de faire le tour de la salle plus tard dans la soirée, tu t’es installée seule sur une table au centre de la pièce, sous le plafonnier. Tu y es comme sous un projecteur, exposant ta personne aux yeux du monde. Tu es Manoa, la panthère de l’amour.
Droit comme une statue, Artie est assis au centre de ta table, le regard figé un instant sur un homme instable, puis sur un couple marchant vers la sortie. Il observe et juge tout le monde. Pire que toi celui-là. Sale. La voix parle dans l’arrière de ta tête. ▬ C’est vrai que ce n’est pas très propre, par ici. D’un air nonchalant, tu passes le bout du doigt sur le plateau de la table et vérifie la poussière au bout de ton index. Visiblement, il n’y a rien. Mais même la plus indiscernable des impuretés ne t’échapperait pas. D’un geste vif de la main, tu ordonnes à Artie de descendre de son piédestal alors que tu te relèves, posant ton verre sur l'assise de ta chaise. L’instant suivant, tes deux paumes s’aplatissent sur le plateau et glissent sur celui-ci, une gerbe de pétales blancs dans leur sillage. La table se transforme alors en un drap élégant chargé d’humidité que tu tiens calmement contre toi, une expression de sérénité sur le visage. ▬ Voilà qui est mieux. Pour clore cette scène étrange à quiconque en est témoin, tu secoues le tissus mouillé dans les airs, manquant de fouetter la queue de ton chat noir qui feule dans ta direction. Tu l’ignores superbement alors que la table retombe à sa place initiale, n’ayant visiblement pas changé d'auparavant. Mais elle dégage maintenant une douce odeur de pomme printanière qui enveloppe petit à petit l’espace où tu te trouves.
Dans ton élan, tu répètes la même opération sur ta chaise, après avoir déplacé ton verre sur la table immaculée. Puis, sans te soucier des regards intrigués ou surpris des autres clients, ni même de ceux du barman, tu t’assieds à nouveau, jambes croisées et regard perdu dans le vague, un sourire sur tes lèvres. Verre à nouveau en main, tu sirotes ton rosé du bout des lèvres. Et c'est dans un geste gracieux que tu te penches pour chercher dans ton sac un morceau de papier soigneusement plié, que tu aplatis sur la table pour l'admirer, le regard languissant d'amour. L'avis de recherche de ton bien aimé, Giovanni Giorgio. Grand à la peau couleur caramel, les muscles aussi saillants que sa moustache... et surtout recherché pour 7,5 millions de Berry. Bref, l'homme de ta vie, tout simplement.
Tout ça, tu te l’imagines— non. Tu t'en souviens. Ces images sont des souvenirs et tu retrouveras cet homme parfait ; ton âme sœur. Il a besoin de toi, autant que toi de lui.
Les yeux s’ouvrent à nouveau, après tout ce temps à rêver. Tu reviens à la réalité. Tes lunettes de soleil remontées sur le front, tu as commencé ta soirée dans cette petite taverne toute aussi charmante que miteuse, à l'odeur puissante de sel et de mauvais rhum. Les jambes croisées, tu observes les habitués et les passants qui ont choisi, comme toi, de découvrir l’ambiance de cet établissement. Les cheveux attachés en un chignon lâche, tu restes accoudée sur ta table, l’expression détendue et pensive.
Tes informations t’ont mené jusqu’ici, dans le charmant et paisible village de Fuschia. Tu y es rarement venue, mais tu dois bien pourchasser ton amour, si tu veux pouvoir le revoir un jour. C’est dans le but de trouver des indications plus précises sur son emplacement que tu es entrée dans cette taverne. Mais tu n’es pas du genre à presser les choses, et tu sais prendre le temps de profiter du calme. Alors, en attendant d’avoir envie de faire le tour de la salle plus tard dans la soirée, tu t’es installée seule sur une table au centre de la pièce, sous le plafonnier. Tu y es comme sous un projecteur, exposant ta personne aux yeux du monde. Tu es Manoa, la panthère de l’amour.
Droit comme une statue, Artie est assis au centre de ta table, le regard figé un instant sur un homme instable, puis sur un couple marchant vers la sortie. Il observe et juge tout le monde. Pire que toi celui-là. Sale. La voix parle dans l’arrière de ta tête. ▬ C’est vrai que ce n’est pas très propre, par ici. D’un air nonchalant, tu passes le bout du doigt sur le plateau de la table et vérifie la poussière au bout de ton index. Visiblement, il n’y a rien. Mais même la plus indiscernable des impuretés ne t’échapperait pas. D’un geste vif de la main, tu ordonnes à Artie de descendre de son piédestal alors que tu te relèves, posant ton verre sur l'assise de ta chaise. L’instant suivant, tes deux paumes s’aplatissent sur le plateau et glissent sur celui-ci, une gerbe de pétales blancs dans leur sillage. La table se transforme alors en un drap élégant chargé d’humidité que tu tiens calmement contre toi, une expression de sérénité sur le visage. ▬ Voilà qui est mieux. Pour clore cette scène étrange à quiconque en est témoin, tu secoues le tissus mouillé dans les airs, manquant de fouetter la queue de ton chat noir qui feule dans ta direction. Tu l’ignores superbement alors que la table retombe à sa place initiale, n’ayant visiblement pas changé d'auparavant. Mais elle dégage maintenant une douce odeur de pomme printanière qui enveloppe petit à petit l’espace où tu te trouves.
Dans ton élan, tu répètes la même opération sur ta chaise, après avoir déplacé ton verre sur la table immaculée. Puis, sans te soucier des regards intrigués ou surpris des autres clients, ni même de ceux du barman, tu t’assieds à nouveau, jambes croisées et regard perdu dans le vague, un sourire sur tes lèvres. Verre à nouveau en main, tu sirotes ton rosé du bout des lèvres. Et c'est dans un geste gracieux que tu te penches pour chercher dans ton sac un morceau de papier soigneusement plié, que tu aplatis sur la table pour l'admirer, le regard languissant d'amour. L'avis de recherche de ton bien aimé, Giovanni Giorgio. Grand à la peau couleur caramel, les muscles aussi saillants que sa moustache... et surtout recherché pour 7,5 millions de Berry. Bref, l'homme de ta vie, tout simplement.
