La croisière s'amuse
ft. Aslan Expery
Ça sent la mer. Normal, après tout, en mer, que ça sente la mer. Le sel, le vent frais, le bois humide, la corde. Tout ça a une odeur très particulière. D’habitude c’est Vanille qui commente sur tout ça, avec son air supérieur, en sachant pertinemment que ses deux sœurs ne comprennent pas de quoi elle parle. Dans sa petite bulle unique et arrogante, tout de même heureuse de partager ses sens avec ses sœurs. Après quoi Fraise ferait une réflexion de genre : “Tu dis pas autant de compliment sur l’odeur de ma cuisine !” en se goinfrant de la dernière confiserie qu’on lui avait offerte. Elle n’est toujours pas capable de cuisiner un plat qui n’a pas le goût de chaussette sale, pourtant c’est presque plus facile à manger pour Myrtille que les plats normaux. Peut-être à cause d’une sorte de nostalgie ? Ou peut-être parce que c’est une nouvelle façon de se faire du mal ?
Elle réfléchit trop.
Elle est seule.
Myrtille est adossée au mur du pont supérieur, installé dans un équilibre précaire sur la rambarde du principal. Sur une mauvaise vague ou un mouvement de barre un peu trop violent c’est direction la mer gelée de North Blue direct. Ou pas, probablement qu’elle se rattraperait en crochetant le bois du bout des doigts avant de se hisser de nouveau à bord. Pas que ça la dérangerait de tomber à l’eau, ça serait toujours plus intéressant que ce voyage à la con. Quelle idée d’accepter un contrat de marchand. Garde du corps qu’ils avaient dit. Le temps d’un aller retour qu’ils avaient dit. La région est un peu agitée, mais c’est de l’argent facile si rien ne se passe qu’ils avaient dit.
Pff.
“Quelle perte de temps.” dit-elle en ruminant.
Tarumi-no-Ryoubo est posée juste à côté d’elle, toujours à portée de main au cas ou. Au cas ou un de ces marchands pleins aux as décide de l’approcher. Ils s’étaient organisé une croisière bien pépère et avaient besoin qu’on leur change la couche au cas ou des pirates les attaquaient. C’est une sorte de voyage d’exhibition, un évènement ou les marchands de différentes îles en profitent pour mettre en avant leur expertise ou leur marchandise, discuter avec d’autres grosses têtes. Un grand salon d'accords commerciaux, d’échanges d’informations monétaires et d'intérêts communs.
Et elle aurait dû emporter Vanille et Fraise ?
Evidemment que non, elles n’auraient jamais supporté. Deux semaines enfermées avec ce cirque de clowns, c'était la certitude qu’elles allaient faire une connerie. Myrtille avait dit oui à l’argent facile et non aux emmerdes évidentes, donc elle était partie seule. Résultat ? Elle ne peut pas s'empêcher de se demander si elles ne font pas de bêtise à la maison.
La maison ?
Ouais, c’est bon, après un an à faire partie de la “grande famille” du Capital Dogma, Myrtille commence à accepter cet endroit comme sa nouvelle maison. C’est pas vraiment une maison, faut toujours dormir dans la piaule de leur bateau perso, mais c’est tout comme. Y’a une figure paternelle détestable, des cousins et cousines éloignés moralisateurs et des oncles bizarres. Un cadre familial sain en somme. Ouais… la pilule est dure à avaler, on va pas se mentir, mais Vanille et Fraise ont l’air heureuses là-bas. Elles se tiennent presque correctement et les gus qui bossent à Dogma sont capables de se défendre quand elles pètent une durite pour rien ou de la fermer quand Myrtille doit intervenir pour éviter une catastrophe.
“Aller, plus que huit jours comme ça ma grande.”
Nouveau soupir. Faut dire que North Blue est pas à plaindre. Certes y’a pas mal de pirate, mais ils sont tellement rustiques qu’ils ont du mal à s’en prendre aux navires en haute mer. Mais Myrtille n’aime pas rien faire de ses journée, surtout quand elle ne peut… eh bah… rien faire quoi. Plus qu’à espérer une attaque imminente ou une bagarre entre les marchands pour intervenir un petit coup et se vider la tête… Y’en a un qui se balade avec un sabre de temps en temps à la ceinture, il pourrait décider de menacer un pauv’ gus sans défense là, ça serait rigolo.
Elle réfléchit trop.
Elle est seule.
Myrtille est adossée au mur du pont supérieur, installé dans un équilibre précaire sur la rambarde du principal. Sur une mauvaise vague ou un mouvement de barre un peu trop violent c’est direction la mer gelée de North Blue direct. Ou pas, probablement qu’elle se rattraperait en crochetant le bois du bout des doigts avant de se hisser de nouveau à bord. Pas que ça la dérangerait de tomber à l’eau, ça serait toujours plus intéressant que ce voyage à la con. Quelle idée d’accepter un contrat de marchand. Garde du corps qu’ils avaient dit. Le temps d’un aller retour qu’ils avaient dit. La région est un peu agitée, mais c’est de l’argent facile si rien ne se passe qu’ils avaient dit.
Pff.
“Quelle perte de temps.” dit-elle en ruminant.
Tarumi-no-Ryoubo est posée juste à côté d’elle, toujours à portée de main au cas ou. Au cas ou un de ces marchands pleins aux as décide de l’approcher. Ils s’étaient organisé une croisière bien pépère et avaient besoin qu’on leur change la couche au cas ou des pirates les attaquaient. C’est une sorte de voyage d’exhibition, un évènement ou les marchands de différentes îles en profitent pour mettre en avant leur expertise ou leur marchandise, discuter avec d’autres grosses têtes. Un grand salon d'accords commerciaux, d’échanges d’informations monétaires et d'intérêts communs.
Et elle aurait dû emporter Vanille et Fraise ?
Evidemment que non, elles n’auraient jamais supporté. Deux semaines enfermées avec ce cirque de clowns, c'était la certitude qu’elles allaient faire une connerie. Myrtille avait dit oui à l’argent facile et non aux emmerdes évidentes, donc elle était partie seule. Résultat ? Elle ne peut pas s'empêcher de se demander si elles ne font pas de bêtise à la maison.
La maison ?
Ouais, c’est bon, après un an à faire partie de la “grande famille” du Capital Dogma, Myrtille commence à accepter cet endroit comme sa nouvelle maison. C’est pas vraiment une maison, faut toujours dormir dans la piaule de leur bateau perso, mais c’est tout comme. Y’a une figure paternelle détestable, des cousins et cousines éloignés moralisateurs et des oncles bizarres. Un cadre familial sain en somme. Ouais… la pilule est dure à avaler, on va pas se mentir, mais Vanille et Fraise ont l’air heureuses là-bas. Elles se tiennent presque correctement et les gus qui bossent à Dogma sont capables de se défendre quand elles pètent une durite pour rien ou de la fermer quand Myrtille doit intervenir pour éviter une catastrophe.
“Aller, plus que huit jours comme ça ma grande.”
Nouveau soupir. Faut dire que North Blue est pas à plaindre. Certes y’a pas mal de pirate, mais ils sont tellement rustiques qu’ils ont du mal à s’en prendre aux navires en haute mer. Mais Myrtille n’aime pas rien faire de ses journée, surtout quand elle ne peut… eh bah… rien faire quoi. Plus qu’à espérer une attaque imminente ou une bagarre entre les marchands pour intervenir un petit coup et se vider la tête… Y’en a un qui se balade avec un sabre de temps en temps à la ceinture, il pourrait décider de menacer un pauv’ gus sans défense là, ça serait rigolo.