Un grade et du papier (partie 2)
Marie-Anne
Ok la sa va etre du sport
L'épreuve de lutte, tous les gros costauds se gausse et exhibe leurs muscles, moi de mon côté je ressemble à une poupée de papier mâchée… Bon heureusement je me suis bien préparé et je connais ma stratégie. Mon adversaire et un certain Makuto Hariyama, un très grand costaud de 2m15 pour 175 kilogrammes, une vraie forteresse quoi… Autant dire que je lui arrive au niveau des cuisses, c’est donc assez handicapant… De ce que j’ai entendu dire c’est un ancien lutteur, il sera donc absolument nécessaire que cette brute ne m’attrape pas sous peine de finir en sac à patate. Les règles du combat sont simples, il faut soit soumettre son adversaire soir le faire sortir du cercle, pour le reste, c'est comme on le souhaite.. Lets go
je m’entoure les mains de strap blanc, je ne voudrai pas trop les abimés après tout. La foule ricane, surement que le spectacle de la crevette face au requin les amuse, s'il y avait des paris, je pense que ma côte serait proche du sol. Mon adversaire me toise, il est concentré et je sens son expérience du combat. Lui ne rigole pas, il ne s’est pas laissé aller à l'orgueil et se positionne fermement. Je peux à son regard savoir qu’il ne compte pas me faire de cadeau, la foule ricane, lui sait qu'il a intérêt d'être sur ces gardes…
La cloche retentit, mon adversaire n’attend pas une seconde, je ne pensais pas qu’une si grande masse pouvait être aussi rapide. Le mastodonte c'est élancer les deux bras en avant, un véritable buffle me fonce dessus corne devant, il n’a pas hésité une seconde, je suppose qu’il souhaitait me surprendre, c’est rater. Je fonce aussi sur lui, il essaye de garder une expression neutre, mais il y a un léger tic de sourcil, le buffle ne s'attendait pas à ce que je lui fonce dessus en retour. Ces bras se resserrent à la hâte, il veut me prendre en étaux, mais la technique est imparfaite et surtout précipitée. Il doit se baisser beaucoup trop bas pour se mettre à ma hauteur, fléchissant avec difficulté ces jambons qui lui servent de cuisse. Moi, je continue à m’approcher de lui, s'il me percute le choc risque d'être très douloureux, mais ce n’est pas ma cible.
La maintenant ! J'appuie sur mes jambes et change mon allure, presque au contact de la bête, j'accélère. Je sens l’air que mon adversaire déplace avec son corps, je glisse dessus, d’un mouvement fluide je me retrouve du côté de sa jambe droite. Makuto n’a pas encore ralentie, a vrai dire ces bras ne se sont pas encore complètement croisés, il ne se rend pas compte de ce qu’il se passe. J’ai sa cheville en face de moi, elle est en train de revenir par les airs pour chercher l'appuie qui lui permettra de continuer sa charge. Ce balourd trop rapide mets actuellement tout son poids sur sa jambe gauche et cette cheville droite essaye de faire son possible pour suivre la cadence afin de répondre au désir de celui qui possède le corps, je vais empêcher ça.
D’un coup sec, je frappe le talon d'Achille avec la paume. Le coup n’est certes pas puissant, mais il est douloureux, enfin le principal objectif, c'est que la trajectoire de cette cheville a été grandement modifiée. Avec sa propre force il se donne un coup au mollet, perd ces appuie, son visage se rapproche du sol, ces bras croisés ne ralentissent pas la chute, la force cinétique fait son travail… Crack, le visage s'effondre sur le sol.
La foule est silencieuse. le combat n’est pas terminé oui, mais la crevette venait de faucher le buffle.
Marie-Anne Godwill