Mâtinée fraiche, comme peuvent l'être toute les matinées sur l'île de Roshwan. S'éveillait à peine, l'île s'apprêtait à vivre l'une des journées les plus animées de l'année. Imposant navire venant à s'accoster au port, attirant une foule de badauds émerveillés par l'étendard qui flottait fièrement sur les mâts, sur le pont, s'afféraient alors de nombreuses fourmis.

— Bougez-vous la bleusaille ! Ce navire ne va pas s'amarrer tout seul !

— Qui est le connard qui m'imite ainsi ?!!

— Moi !! C'est moi le Capitaine !!

— Mais comment est-ce possible ?

— Déon !!

— C'est pourtant simple.

Apposant une main sur son visage, le faux Capitaine vint à changer d'apparence.

— Déon arrête de faire le pitre !!

— Désolé Loanne. Mais j'ai toujours rêvé de jouer un Capitaine. Et désolé Capitaine pour le dérangement.

S'excusant pour cette situation quelque peu étrange pour la plupart des marins qui c'étaient arrêtés pour constater la scène, la jeune agent du CP2 vint à frapper son partenaire sur le bras. Grimaçant à cette sournoise attaque, l'agent métamorphe vint apposer sa main sur la zone d'impact, frottant celle-ci pour atténuer la douleur. Regardant sa camarade, d'un air quelque peu mesquin, un nouveau coup vint à ce faire sentir, mais cette fois ci, derrière la tête.

Manquant de trébucher en avant, une chose était sur, cela n'était pas sa partenaire qui revenait à la charge. Tournant le regard en redressant la tête, ses yeux vinrent à croiser ceux de leur supérieur hiérarchique. Ne disant pas le moindre mot, l'homme vint à prendre la direction de la pacerrelle pour descendre du navire. Rejoins par d'autres agents, Sloanne, ce tenant elle aussi l'arrière du crâne, vint à faire signe au détenteur du Mane.

— Récupérons les présents pour le Tsar et rejoignons le groupe.

Odeur de tabac embaumant la pièce, volutes de fumée parcourant les lustres de cristal, l'atmosphère, au delà d'être parfois prenante pour des bronches sensibles, s'avère très festif. Rassemblement mondain par excellence, nombreux sont les invités aux tenus clinquantes et aux formes parfois signe d'une opulence financière. Gassouillons pour certains donc, les biens d'apparats étaient eux aussi de sortie, clinquants et hors de prix, choquant pour des êtres ayants grandit loin de tout ça, même ceux issue de revenir plus bourgeois.


— Pourquoi t'as pas pris un cigare ?

— Je fume pas.

— Le Tsar les distribue à tours de bras. T'as déjà vue un mec de son genre faire des cadeaux.  

— C'est son anniversaire et c'est un homme très généreux. Il veux ce faire bien voir de ses convives, c'est normal.

— Mais on est pas ses invités.  

— Cherche pas à comprendre. Il en a donné un au boss et par bonne conscience, il en a distribué à ses hommes.

— N'empêche que tu aurais pu en prendre un.  

— Pour te le donner ? Tu fume pas en temps normal.

— Ouai, mais ce truc vaux pas mal de berry, à l'unité qui plus est. En plus, c'est pas des plus dégelasse comme truc. Donc, que je l'aurais prit ou pas, t'as raté une occasion.  

— Vous en aurez surement d'autres.

Tournant leurs regards vers l'origine de cette petite voie fluette, le duo vint à croiser regard blasé d'un jeune garçon en tenue d'apparat. Le regard plongé sur la salle de banquet, les deux agents en avait presque oublié leur affectation.


— Tsarévitch Nikolaï !!

HRP:

— Tsarévitch Nikolaï !!

— Mon Père en a commandé des tonnes. Et je joue pas sur les mots.

— Bon à savoir...

— Déon !! Excusez-le Tsarévitch Nikolaï.

— Vous inquiétez pas, vous êtes plus marrants que les servants qui cherche tout le temps à me protéger.


Détournant le regard du jeune garçon, la jeune femme vint à fusiller du regard son partenaire, cherchant à lui faire comprendre qu'il devait rester à sa place. Furieuse, quelque secondes passa, mais son regard était toujours noir. Déon, quand à lui souriait, quelque peu moqueur, puis d'un geste du doigt, il pointa la direction du jeune garçon. Cherchant à reposer ses yeux sur l'enfant, Loanne vint à balayer la zone du regard, comprenant qu'il leur avait faussé compagnie, elle vint à chercher l'aide de son partenaire.

Là encore, une nouvelle disparition. L'agent métamorphe avait lui aussi disparue sans crié gare, mettant la jeune femme dans l'embarrât le plus total. Prit par un sentiment de panique, lorgnant au quatre coins de l'immense salle, cherchant les deux disparues, la jeune femme avait l'estomac noué. Que lui ferait-on s'il arrivait malheur au jeune Tsarévitch ? Voilà une question qu'elle ne voulait pas connaitre réponse.

Commençant alors à s'aventurer parmi les convives, la jeune femme cherchait à camoufler son stress, mais rapidement, une main vint à saisir son bras. Portant d'abord son regard sur cette main, puis remontant lentement la manche de costume, elle croisa le regard de son boss. Questionné sur sa présence loin de son protégé, celle-ci répondit rapidement qu'elle cherchait alors une boisson pour ce dernier. Ce montrant plutôt convaincante, son supérieur vint à la lâcher et lui glissa une information complémentaire : le Tsarévitch aime boire un verre de cola et un de jus de pomme. Ainsi exprimé, celui-ci disparue dans la foule.

S'approchant des tables pour saisir des verres, histoire de donner du crédit à son mensonge, cette action était plus ardu qu'elle ne l'imaginé. Groupe de personne entassé près des tables, cherchant à s'empiffrer des plats y étant disposer, l'histoire des verres fut sa ''croix et bannière'', défendant son envie de ce servir avec ferveur, sa vie en dépendait.

HRP:

— Tsarévitch Nikolaï !! Déon !!

S'aventurant dans les couloirs, ayant fait le tour de la salle des fêtes, sans éveiller les soupçons de quiconque, Loanne cherchait encore l'espoir de trouver au moins un des deux. Marchant ainsi depuis quelques minutes, des pas rapides vinrent à ce faire entendre au bout du couloir. Traversant à vive allure, la silhouette d'un enfant. Pour l'agent, son acoutrement et ses cheveux ne mentait pas, c'était bien là le jeune héritier.

L'appelant de vive voix, cherchant à presser le pas, sans renverser les deux verres qu'elle tenait dans ses mains, l'agent arriva au moment ou une porte ce ferma, s'en approchant, elle vint appeler le Tsarévitch. Lui demandant de lui ouvrir, la jeune femme vint à argumentait qu'elle avait avec elle les boissons qu'il aimait.

Attendant quelques secondes, une autre porte s'ouvrit à quelques pas de là, sortant alors en trombe, s'approchant d'une nouvelle porte, l'enfant l'ouvrit et s'y engouffra. Refermant derrière lui, la jeune femme vint s'approcher d'un pas rapide. Continuant ses supplications, la précédente porte vint à s'ouvrir et le jeune prince repris de plus belle sa course vers une autre porte. N'ayant pas bougé de celle qu'il avait secondement franchie, la jeune femme ne comprenait plus ce qu'il ce passait.

Passant devant elle, le jeune garçon s'arrêta quelques instant, regarda les verres et saisit le jus de pomme, puis rejoignit la porte de sa destination. Cherchant à s'approcher de cette nouvelle porte, celle derrière elle, qu'elle venait à peine de quitter s'ouvrit alors et sortit le jeune garçon. S'approchant d'elle, il saisit le verre de cola et repris son chemin. Disparaissant dans le coin du couloir, la jeune femme ne savait plus ou donner de la tête.

Venant à ce poser le long d'un mur du couloir, la tête complètement retourné, la jeune femme vit alors sortir le jeune garçon de sa pièce. S'approchant d'elle son verre à la main, il demanda si elle allait bien.

— Vous allez bien Mademoiselle ?

— On m'a dit que tu était du genre turbulant, mais là c'est quand même quelque chose.

— Et encore, j'ai été gentil là. Merci pour le verre.

— Tiens ! Vous êtes là ?

Arrivant de nul part, l'agent métamorphe s'approcha du duo et voyant sa partenaire quelque peu troublé, vint à lui tendre un verre.

— Prend ça. Bois un coup, ça te fera du bien.

Saisissant le verre et le portant sa ses lèvres, la jeune femme but une gorgée et fut alors surpris la le goût pétillant de la boisson.

— C'est ?...

— Vous préférez peut-être du jus de pomme ?

Lança le jeune garçon à la vue de la jeune femme frappé par un illumination.

— Vous vous foutez de moi ?!

— J'aurais surtout pensé que tu aurais grillé le truc à peine le premier coup des portes.

— Vous êtes de mèches ?!

— Bien sûr. Il a voulu nous faire faut bon, mais je l'ai rattrapé en quelques minutes, puis je luis ai proposé cette petite manigance. Il avait soif et on avait la flemme de faire la queue au buffet.

— C'était toi le patron ?! Comment ça ce fait que tu es son apparence ?!

— Je vois pas de quoi tu parle...

Fuyant la discutions en tournant les talons, le jeune héritier était hilare dans son coin, regardant les deux agents ce chamailler, Déon manquant de ce manger le verre de cola que la jeune femme vint à lui lancer.

HRP: