[Quête] Solo
Cherchant à accaparer l'attention de son auditoire, le chasseur semblait parler dans le vide. Lui qui c'était assis à leur côté auprès de leur feu de camp, il commençait un peu à s'offusquer.
« C'est simple pourtant, je vous aide à lui faire payer votre condition et je récupère au moins la somme qu'il avait mise sur votre tête et assurément plus encore. Vous le tuez si vous voulez, je ne vous force pas, mais au moins, en vous rebellant, il hésitera peut-être deux fois à utiliser les gens comme ça. »
Les deux hommes l'écoutaient, mais ne semblaient pas enclin à s'élever contre cette injustice. Il n'avait pas l'âme de véritable combattant, prétextant qu'il n'était que des paysans, même sur leur île natale. Se levant, Magnum s'approcha d'un arbre le frappa de sa paume. Le contact du coussinet et de l’écorce fit voler celle-ci en morceau et coupa l'arbre en deux. Se levant à leur tour, quelque peu surprit, bien plus encore que leur remarque sur ses mains quelques instant plus tôt laissé en suspens, Mag repris alors.
« Je ne vous demande pas de faire tout le boulot, j'en suis bien capable tout seul. Je vous offre la chance de faire quelque chose de votre vie ! »
Restant mués quelques instants, l'un d'eux mit sur la table la notion d'arme qui leur manquait pour venir à bout de cette histoire. Mag plus débrouillard et réfléchi, porta sa main à sa ceinture et saisit son pistolet. Le tendant à l'un des deux hommes, il reprit.
« Déjà ça ! Après, je sais où trouver un fusil. »
Effectivement, il avait croisé le vieux berger, celui du troupeau où il avait atterri, lui emprunter son arme serait chose facile. Loin l'envie de le brusquer, si cela pouvait rassurer les deux hommes d'être armé, un vol en plus que celui qu'il préparait n'était pas grand-chose.
En-tout-cas, force de persuasion, il parvint à imposer sa volonté et à embrigader les deux hommes dans cette histoire. Éteignant le feu de camp avec de la terre, il rebroussa chemin suivit de prêt des deux hommes. Là revenant à la plaine, Magnum usa de son habilité pour s'approcher de la cabane du berger, puis à rapidement s'approprier son arme, à la barbe de celui-ci et de ses chiens. Disparaissant aussi vite qu'il était venu, il retrouva alors ses compagnons d’infortune et donna l'arme en question au second.
Traversant donc l'île au cours de cette nuit, c'est à l'aube que le groupe arriva aux abords du Manoir du riche Bourgeois. Ayant pris des informations sur la zone via les deux hommes, le chasseur avait une vague idée des forces en présence et surtout de leur roulement. Ce donnant des airs de chef de groupe, Mag donna quelques ordres aux hommes qui tentèrent de suivre comme ils le pouvaient ses instructions.
S'approchant des grilles, le chasseur parvint sans mal à surprendre deux gardes en apparaissant derrière eux. Les repoussants de ses papattes, ils se fracassèrent sur les grilles d'entrée, ouvrant celle-ci au passage. Le bruit fut sourd, pas très fort, mais bien assez pour attirer une autre garde. Le chasseur s'apprêtait à lui fondre dessus, mais un coup de feu vint à retentir derrière lui. Le sifflement dans ses oreilles le secoua quelques instants, puis il vit le garde s’écrouler et l'un des deux hommes crier. Celui-ci avait pris peur et avait fait feu à la vue de sa pauvre victime.
Ayant réveillé toute ceux qui dormait encore, Mag se tourna vers l'homme et saisit le canon de fusil pour le lever au ciel.
« Pauvre con ! Tu viens de nous cramer trop vite. Maintenant que t'as déjà tirer sur quelqu'un, tu auras aucun mal à refaire la même chose n'est-ce pas ? Et toi aussi ? »
Lança le jeune homme à ses interlocuteurs quelque peu apeuré. En-tout-cas, ils n'avaient pas le temps de papoter, car quelques hommes arrivèrent du Manoir, certains à peine habillé, mais bien déterminé à reprendre leur service, surtout qu'à une fenêtre un homme tout autant apeuré regardait la scène. Magnum rentrant en première ligne, il repoussa les attaques et les hommes par divers coups de paume, bloquant certaines armes et faisant voler celle-ci avec leur propriétaire respectif. Cela était une vrai cafouillage, surtout que les deux gus derrière tirés comme des imbéciles, prouvant au chasseur que l'autre tire n'était qu'un simple coup de chance.
Cela dura quelques minutes, mais Magnum vint à se défaire de ses assaillants, non sans égratignure, mais cela restait léger comparé à ce qu'il leur avait infligé. En-tout-cas, leur entré dans la bâtisse fut d'une simplicité sans nom, trouvant l'étage ou était le propriétaire et faisant voler la porte en éclat, car barricadé pour l'occasion. Ce défaisant de deux autres gardes, Mag laissa le bourgeois aux mains de ses petits camarades, quand lui commençait à fouiller ici et là à la recherche de liquidité, plus facile à emporter.
S'affairant dans son coin, il fut surpris d'entendre une détonation, lui qui avait changé de pièce, vit alors les deux hommes revenir, l'un éclaboussé de sang. Ne cherchant pas de détail, l'un deux l'avertit qu'ils allaient libérer les autres travailleurs. Acquiesçant à leur idée, le chasseur ne perdu pas le nord en demandant de récupérer son pistolet avant qu'ils ne partent. Acceptant sans broncher, ils le remercièrent, alors que lui continuer de retourner le Manoir. Croisant quelques domestiques qui fuyaient à sa vue, il se disait que si son nom n'était pas sorti, une bonne description allait lui retomber sur la poire et surtout sur sa prime, mais il était prêt à cela, surtout avec un peu plus de berry dans les poches.