Et on dit au revoir aux vacances ...
Dalvo & Anémone
Pfiouh ! Maintenant, repos !
Je m’effondre sur le sol en étoile, essoufflée, le sourire aux lèvres. Courir quelques kilomètres chaque matin est vraiment une super habitude que m’a donnée la marine. Profiter de la fraîcheur de l’aurore pour se fatiguer alors que des nuages coraux commencent à peine à teinter le ciel turquin. L’ambiance est calme et ça permet de me vider la tête. Me vider la tête de quoi ? Aucune idée, c’est bien la preuve que ça fonctionne. Faire ses exercices en forêt est un plaisir bien différent que sur une route pavée, une piste de terre battue ou un sol de sable fin. L’air y est plus odorant et les formes ainsi que les couleurs plus variées, un vrai plaisir. Mais là, tout de suite, j’ai terminé. Je suis sur le sol, reprenant mon souffle tout en passant mes doigts dans l’herbe humide avant même que les premiers enfants se soient levés. Thalia, elle, à du partir pendant que courait…
Je me redresse un peu, soupirant longuement. Durant toutes mes vacances j’aurais aimée passer du temps avec elle ou au moins comprendre pourquoi ça n’a pas été possible mais … rien. Je n’ai pas envie de la forcer donc je me contente de rester fidèle à moi-même, souriante et enjouée. J’espère simplement qu’elle n’a pas de problème, ou pire qu’elle m’en veuille pour …
Blblblblblbl
J’immerge ma tête dans le sol pour me rafraîchir la tête. Je n’ai pas envie que les enfants me voient en train de déprimer ! Et au final, peut-être que je me fais des idées. Allez ma grande, c’est l’heure de commencer l’une des tes dernières (ouin) journées de vacances. Je bascule d’avant en arrière avant de me jeter sur mes jambes.
Je vais aller réveiller tout le monde tient … sur les mains !!!
La matinée soumise à mes prouesses acrobatiques, se déroule calmement, dans la joie et la bonne humeur. On mange, on discute et rapidement l’heure d’amener les plus jeunes à l’école arrive. On traverse la grande forêt et je les dépose devant la maison de leur institutrice. Je les salue chaleureusement avant de décider de déambuler dans le village et de passer voir quelques têtes connues. Au bout de quelques minutes mon intérêt est piqué par le panneau d’affichage.
Trop bien !!! Tehe ~
Je suis contente, il y à ma tête de gagnante, l’île entière est au courant que j’ai gagné la course il y à quelques jours. Je n’ai pas l’habitude de me voir ainsi prise en photo, etttt je dois dire que ça me va plutôt bien. Dates de marchés, demandes de services, plainte de tapage dans la maison du fond et …
J’attrape une feuille à la couleur ocre et à la nomenclature familière. Un homme, jeune avec sur sa tête un immense chapeau. Je pouffe de rire, quelle idée de porter un couvre-chef pareil. Puis je plisse les yeux c’est … ses cheveux ? IL A UNE BANANNE !!! Je m’effondre sur le sol et me roule dans la poussière. C’est trop drôle !!! Mon ventre ! C’est si bizarre. Les pirates normalement ça a un oeil en moins, une balafre sur la joue, mais lui, il à une banane …
…
…
Mon rictus disparaît, je me redresse, l’air grave. Mon doigt passe sur les chiffres. Mh. Mhhh.
50 MILLIONS ??? C’EST UNE BLAGUE ?
Je serre l’avis de recherche et part à une vitesse folle en direction de l’Ouest. Si il y à un criminel aussi dangereux ici, vacances ou non, je dois l’arrêter ! Et surtout, pas le temps de lésiner sur les moyens. Un pas, puis deux, je m’enfonce dans le sol. Quelques minutes de nage suffiront à traverser le reste de l’île et arriver au niveau du port. Si des gens ont des informations… des informations ? Vraiment ? Pff.
Comme prévu, je foule le sol pavé gras du port, j’avance au pas de course à la recherche de la banane. Les pontons, je dois commencer par le cœur du port. Ils sont là ! Ca veut dire que …
DALVO D. DESPERADO, SI T’ES DANS LE COIN SACHE QUE MOI, LE LIEUTENANT ANEMONE D. VICTORY VIENS T’ARRÊTER !!!