dance dance, little flower en featuring avec @Feng Sungyee
Elle ne compte plus les semaines depuis qu'elle a commencé son aventure sur East Blue. Ryuka s'amuse à visiter chaque île qu'elle aperçoit sur son chemin. Pour le plaisir de la découverte, uniquement. Et parmi toutes les îles qui composent East Blue, elle ne pouvait pas passer à côté d'une en particulière. Une dont même une campagnarde comme elle a entendu parler. Celle où tout pirate se doit de s'arrêter. Celle qui est à l'origine de la montée fulgurante de la piraterie. Celle où le Roi des Pirates a été exécutée : Logue Town.
Ryuka marche tranquillement, jetant quelques regards sur les bâtiments, plutôt basiques. Par précaution, elle a préféré prendre sa cape, l'enfilant au-dessus de sa robe nacrée. La ville en elle-même ne se détache pas spécialement des autres. C'est son histoire qui la rend si particulière. Il n'y a qu'un lieu ici qui l'intéresse vraiment. Ses pas l'amènent vers la place, celle où se tient l'échafaud où Gold D. Roger a été tué. C'est ici que tout a commencé. Et maintenant, les habitants traversent cette place, sans se soucier de la légende qui y a pris fin. Le début et la fin se chevauchent en ses lieux. Et une question lui vient en tête, suivie par d'autres.
A sa place, qu'est-ce que j'aurais ressenti ? Non. Comment aurais-je pu sourire tout en sachant que la mort m'attendait ? Comment aurais-je pu transmettre une dernière volonté aussi percutante ? Actuellement, c'est impossible. C'est parce que le monde connaissait et craignait Gold D. Roger qu'il a eu autant d'impact. J'ai encore un long chemin à faire avant de parvenir au sommet de la piraterie, avant de pouvoir mourir avec le sourire.
Ryuka s'interrompt dans ses pensées en remarquant des Marines qui l'observent depuis un moment. Elle a trop tardé. Mieux vaut ne pas se faire repérer plus que nécessaire. Elle peut venir à bout de deux soldats mais s'ils appellent du renfort, la situation pourrait s'inverser. Elle fait demi-tour, s'engage dans une rue dégagée. Sauf qu'au moment d'avancer, une main saisit son poignet. Pensant qu'il s'agit d'un Marine, elle s'apprête à se dégager... Cependant, en tournant son regard, elle aperçoit une femme, inconnue. Surprise, elle la laisse s'expliquer.
— Mademoiselle, excusez-moi de vous interrompre, pouvez-vous m'aider ? Une de mes danseuses est absente, je cherche une remplaçante...
— Eh bien... Je ne connais que la danse basique alors...
— Les mouvements ne sont pas compliqués et vous serez payée réfléchissez-y...
— D'accord j'accepte !
Surprise par la rapidité à laquelle Ryuka vient de changer d'avis, son interlocutrice met un moment avant de réagir et de l'entraîner dans une caravane. Dès qu'il est mention d'argent, Ryuka ne refuse jamais un petit service. Surtout que danser, devant quelques passants, ce n'est pas la mer à boire. A peine dans le véhicule, elle réceptionne une robe rouge, un peu trop décolletée et fait une petite moue.
— Je préfère le bleu...
Sauf qu'elle n'a pas le choix. Elle se change, dépose ses armes sous ses vêtements pour éviter que la troupe ne s'alarme et se laisse pomponner pendant quelques minutes. Des minutes où quelqu'un lui explique les enchaînements. Tout se brouille dans sa tête, elle retient une partie des consignes qui n'ont rien de simple. Et lorsque la patronne reprend la parole, ce n'est pas pour lui annoncer une bonne nouvelle.
— Au faite, tu es la danseuse centrale, fais de ton mieux !
Le visage de Ryuka pâlit. Elle s'est bien cachée de lui en parler avant ! Si elle n'avait pas omis ce détail, Ryuka n'aurait jamais accepté. Elle pousse un soupir. Maintenant qu'elle y est, elle ne va pas s'enfuir. Elle s'observe dans le miroir, ne se reconnaît pas tout de suite, avec ce rouge à lèvres cerise et cette robe un peu trop extravagante. Ce n'est que le temps d'une danse. Rien qu'une, après, elle reprendra son identité. Prête sans vraiment l'être, elle rejoint les autres danseuses qui ont l'air nerveux. Qui ne le serait pas en apprenant que la danseuse principale a été remplacée au dernier moment ? Même elle le comprend.
Par chance, il n'y a qu'une petite dizaine de passants qui se sont arrêtés pour assister au spectacle de rue. Spectacle qui commence avec une musique entraînante qui galvanise les danseuses. Tourne à droite, tourne à gauche, croise les pieds, un petit bond et... Tiens, elle ne s'en sort pas si mal. Il lui arrive de jeter un regard sur le côté pour vérifier qu'elle a le bon rythme mais tout semble bien se dérouler. Personne ne les hue. Au contraire, lorsque la musique s'arrête, quelques-uns les applaudissent.
Une bonne chose de faite, il ne lui reste qu'à aller se changer, encaisser la monnaie et s'éloigner d'ici. Un plan simple qu'elle s'apprête à suivre... Cependant, de nouveau son poignet se trouve attrapé. Cette fois, la poigne est forte, virile, moite. Une main d'homme. Ryuka tourne la tête, aperçoit un groupe d'hommes que personne ne veut approcher. Parmi les murmures, elle discerne quelques mots sur leur identité. Avant d'ouvrir la bouche, elle les écoute.
— Eh poupée, viens avec nous, on connaît un coin sympa. Tu pourras danser pour nous là-bas.
Le regard subjectif qu'il lui lance, accompagné de son sourire plein de sous-entendus la font froncer des sourcils et serrer les poings. Grossier personnage, il ne mérite que d'être remis à sa place. Si seulement, elle avait ses armes sur elle, elle lui aurait crevé les yeux sans attendre. Tout ce qu'elle peut lui renvoyer, ce sont des mots. Et elle en possède un dictionnaire entier.
— Les singes ne devraient pas retourner dans leur montagne ? C'est là que se trouve votre place.
La bonne humeur des brigands disparaît instantanément. Leur visage devient rouge de colère, de s'être fait insulter au milieu d'une foule. Une foule qui n'ose pas agir, impuissante. Qu'importe, qu'ils lèvent la main sur elle, elle n'en a pas peur.
Ryuka marche tranquillement, jetant quelques regards sur les bâtiments, plutôt basiques. Par précaution, elle a préféré prendre sa cape, l'enfilant au-dessus de sa robe nacrée. La ville en elle-même ne se détache pas spécialement des autres. C'est son histoire qui la rend si particulière. Il n'y a qu'un lieu ici qui l'intéresse vraiment. Ses pas l'amènent vers la place, celle où se tient l'échafaud où Gold D. Roger a été tué. C'est ici que tout a commencé. Et maintenant, les habitants traversent cette place, sans se soucier de la légende qui y a pris fin. Le début et la fin se chevauchent en ses lieux. Et une question lui vient en tête, suivie par d'autres.
A sa place, qu'est-ce que j'aurais ressenti ? Non. Comment aurais-je pu sourire tout en sachant que la mort m'attendait ? Comment aurais-je pu transmettre une dernière volonté aussi percutante ? Actuellement, c'est impossible. C'est parce que le monde connaissait et craignait Gold D. Roger qu'il a eu autant d'impact. J'ai encore un long chemin à faire avant de parvenir au sommet de la piraterie, avant de pouvoir mourir avec le sourire.
Ryuka s'interrompt dans ses pensées en remarquant des Marines qui l'observent depuis un moment. Elle a trop tardé. Mieux vaut ne pas se faire repérer plus que nécessaire. Elle peut venir à bout de deux soldats mais s'ils appellent du renfort, la situation pourrait s'inverser. Elle fait demi-tour, s'engage dans une rue dégagée. Sauf qu'au moment d'avancer, une main saisit son poignet. Pensant qu'il s'agit d'un Marine, elle s'apprête à se dégager... Cependant, en tournant son regard, elle aperçoit une femme, inconnue. Surprise, elle la laisse s'expliquer.
— Mademoiselle, excusez-moi de vous interrompre, pouvez-vous m'aider ? Une de mes danseuses est absente, je cherche une remplaçante...
— Eh bien... Je ne connais que la danse basique alors...
— Les mouvements ne sont pas compliqués et vous serez payée réfléchissez-y...
— D'accord j'accepte !
Surprise par la rapidité à laquelle Ryuka vient de changer d'avis, son interlocutrice met un moment avant de réagir et de l'entraîner dans une caravane. Dès qu'il est mention d'argent, Ryuka ne refuse jamais un petit service. Surtout que danser, devant quelques passants, ce n'est pas la mer à boire. A peine dans le véhicule, elle réceptionne une robe rouge, un peu trop décolletée et fait une petite moue.
— Je préfère le bleu...
Sauf qu'elle n'a pas le choix. Elle se change, dépose ses armes sous ses vêtements pour éviter que la troupe ne s'alarme et se laisse pomponner pendant quelques minutes. Des minutes où quelqu'un lui explique les enchaînements. Tout se brouille dans sa tête, elle retient une partie des consignes qui n'ont rien de simple. Et lorsque la patronne reprend la parole, ce n'est pas pour lui annoncer une bonne nouvelle.
— Au faite, tu es la danseuse centrale, fais de ton mieux !
Le visage de Ryuka pâlit. Elle s'est bien cachée de lui en parler avant ! Si elle n'avait pas omis ce détail, Ryuka n'aurait jamais accepté. Elle pousse un soupir. Maintenant qu'elle y est, elle ne va pas s'enfuir. Elle s'observe dans le miroir, ne se reconnaît pas tout de suite, avec ce rouge à lèvres cerise et cette robe un peu trop extravagante. Ce n'est que le temps d'une danse. Rien qu'une, après, elle reprendra son identité. Prête sans vraiment l'être, elle rejoint les autres danseuses qui ont l'air nerveux. Qui ne le serait pas en apprenant que la danseuse principale a été remplacée au dernier moment ? Même elle le comprend.
Par chance, il n'y a qu'une petite dizaine de passants qui se sont arrêtés pour assister au spectacle de rue. Spectacle qui commence avec une musique entraînante qui galvanise les danseuses. Tourne à droite, tourne à gauche, croise les pieds, un petit bond et... Tiens, elle ne s'en sort pas si mal. Il lui arrive de jeter un regard sur le côté pour vérifier qu'elle a le bon rythme mais tout semble bien se dérouler. Personne ne les hue. Au contraire, lorsque la musique s'arrête, quelques-uns les applaudissent.
Une bonne chose de faite, il ne lui reste qu'à aller se changer, encaisser la monnaie et s'éloigner d'ici. Un plan simple qu'elle s'apprête à suivre... Cependant, de nouveau son poignet se trouve attrapé. Cette fois, la poigne est forte, virile, moite. Une main d'homme. Ryuka tourne la tête, aperçoit un groupe d'hommes que personne ne veut approcher. Parmi les murmures, elle discerne quelques mots sur leur identité. Avant d'ouvrir la bouche, elle les écoute.
— Eh poupée, viens avec nous, on connaît un coin sympa. Tu pourras danser pour nous là-bas.
Le regard subjectif qu'il lui lance, accompagné de son sourire plein de sous-entendus la font froncer des sourcils et serrer les poings. Grossier personnage, il ne mérite que d'être remis à sa place. Si seulement, elle avait ses armes sur elle, elle lui aurait crevé les yeux sans attendre. Tout ce qu'elle peut lui renvoyer, ce sont des mots. Et elle en possède un dictionnaire entier.
— Les singes ne devraient pas retourner dans leur montagne ? C'est là que se trouve votre place.
La bonne humeur des brigands disparaît instantanément. Leur visage devient rouge de colère, de s'être fait insulter au milieu d'une foule. Une foule qui n'ose pas agir, impuissante. Qu'importe, qu'ils lèvent la main sur elle, elle n'en a pas peur.