Respire l’air de la montagne Marie-Anne

L'île d’Oykot, un nouveau pays qui émerge, des villes animées de la fougue d’un nouveau départ, d’un nouvel espoir, mais le plus magnifique reste la majesté des pics rocheux. Ils surplombent les habitants avec silence, témoins des évènements, insensible au temps qui passe. Les quelque jours passés ici ont été reposant et l’exploration rafraîchissante. Plutôt tranquille verte, la faune se tient à carreau et les criminels se font rares, autant dire que la cartographie de l'île c’est bien passer! il ne me restait que la ville principale finie à l'instant pour terminer mon œuvre.

D’ici je vois que toute la ville qui fourmille, le port est en agitation, plus haut les mineurs rentrent du travail et déposent le fruit de leurs labeurs avant de rentrer souper chez leurs familles. Cette vision provoque des sentiments contraires en moi, une certaine chaleur de voir la bonté de ces gens, leurs volontés de reconstruire, mais un fort pincement suit. J’ai lu dans les rapports ce qui est arrivée à cette île, qui en l’espace d’un instant est passée du pays prospère à une ruine de guerre. Je sais ce qu’on fait les pirates, mais ce qui me fait mal, c'est que j’ai appris ce que n'ont pas fait les marines… Une ville en ruine, des habitants à sauver, on n'a rien fait à part sortir les quelques nobles importants… Le salut est venu d'autres pirates qui ont protéger la population et pérénisé la paix. Forcé de constater qu’ils ont fait du très bon travail…

Bien descendons après tout il se fait tard et j’ai terminé ma mission. Je devrais passer en ville pour fournir une copie de la carte, la marine leur doit bien ça, non, elle leur doit beaucoup plus. Je crapahute, descendant les falaises escarpées, sautant d’un monticule à l’autre. Le son de la carrière résonne en écho contre les parois. Au vu de l'heure, Certains doivent finir de rentrer les minéraux extraits dans la journée. En effet, des brouettes chargées de caillou, du zinc, du fer ou même parfois de l’or doivent parcourir les veines de ces pierres, car plutot j’avais aperçus des éclats lumineux.

Bon ressaisit toi Marie-Anne ! Après tout ton travail est terminé et tu mérites bien un peu l’accueil de cette île avant de partir ! Je suis sûr que les mineurs doivent être de bonne compagnie pour boire une mousse et j'ai cru voir un bar au loin. J’ai juste à passer par la zone de stockage de minerai et je devrais y être donc allons y en sifflotant gaiement !

CRACK, tiens, mais qu’elle est-ce bruit, un retardataire de l'entrepôt ? C'est assez étrange, les autres jours les mineurs sont d’une impressionnante précision concernant l'arrêt du travail, et surtout je n’entends aucun rire, aucun commentaire bon enfant sur la vie de famille… Et même le bruit était étrange! c’est pas une porte qui grince ou des pierres qui tombent au sol!  je ne sais pas ce qu’il se passe là-bas, mais je ferai bien d’y jeter un coup d’œil.

Accolée contre le mur, au coin de la rue, je passe ma tête pour voir ce qu’il se passe.  5 personnes entrent dans un des entrepôts, étant donné que des bouts de porte sont au sol, je peux conclure qu’ils ne sont pas là pour faire l’inventaire du stock. Je vais donc avoir affaire à de vulgaires voleurs, le problème, c'est que je suis seul et que je n’ai aucun escargophone pour appeler du renfort fichtre. La première étape va donc être d’attirer l’attention des autorités locales puis de procéder à l’arrestation. L’important va tout de même de gagner le plus de temps possible, à 5 contre un on ne sait pas ce qu’il peut se passer, je vais donc essayer de récolter le plus d'informations !

Première étape : attirer l’attention à l’insu des voleurs ! Je pose mes affaires et mes cartes soigneusement dans un coin puis fait un tas de papier et de brouillons au milieu de la rue. Une allumette et le tas prend feu, cela ne devrait pas durer longtemps, en tout cas pas assez pour propager quoi que ce soit, mais suffisamment pour provoquer une épaisse fumée noire qui attirera le regard des rondes !

Deuxième étape : les informations. Je saute à pas de cabris sur les différentes prises du bâtiment pour me propulser sur le toit, je retombe assez gracieusement sur les tuiles et me déplace jusqu’au lieu du crime. Ils sont 5, 4 ont l’air assez maigrichons et le dernier plus costaud est en slip, au vu de son tempérament c’est lui qui prend le leadership dans ce groupe… il y en a un possédant une magnifique chevelure bleu !?.. Bon passons sur cette vue, ce qui m'inquiète, c'est la manière dont ils ont détruit cette porte. Il n’y a aucune trace de brûlure donc pas d’explosifs, juste un impact avec une forme étrange, quoi qui est causé cela il ne faut pas que je me fasse toucher par ça !

Je suis prête pour la dernière étape, je vais rester caché sur le toit pour l’instant, mon gabarit de 1m10 n’est pas le plus intimidant alors faisons autrement. Je braque mon arme sur l’un des malandrins, celui qui a l’air le plus fébrile, puis actionne la gâchette. La balle siffle et passe très proche de son oreille, lui emportant quelque brin de cheveux pour finir se ficher dans le sol. Il se tient immédiatement le crane, après tous les tympans ont dû être sévèrement touché je vais donc devoir hausser la voie.

-           Sergent Marie-Anne Godwill ! Vous trois êtes en état d’arrestation pour les motifs suivants, dégradation de bien et vol aggravé avec préméditation. Je vous demande de sortir d'ici aux mains bien en évidence et n'essayez pas de vous enfuir, on nous a mis au courant de ce que vous alliez faire et avons cerné l’endroit !

Bon, la dernière partie était deux gros mensonges, mais au vu du parfait timing du vol, il est évident qu’ils ont préparé ça à l'avance, alors instiller le doute sur une balance c'est parfait ! Après toutes les chances qu’un sergent seul se promène par hasard ici sont proches de zéro on va voir à qu'elle point leurs équipe est soudée... Pour ce qui est de cerner l’endroit… disons que c’est en cours.

Allez Marie-Anne ça va le faire !

Tout le monde se réfugie à l’intérieur du bâtiment et j’entends d’ici les arguments qui fusent. Le doute est installé et ils n’ont pas d’autre échappatoire, tout se déroule donc comme prévu. BOUM. Une autre détonation au son étrange retentit à l’arrière de l’entrepôt ! Mince ils vont s'enfuir, il faut absolument que je réagisse. Je saute du toit, prends appui sur une charrette et roule sur le sol.  4 dans le bâtiment et le dernier doit être à l'arrière de l'entrepôt à vouloir s'enfuir, vite réfléchit !

Au vu de la distance qui me sépare du solitaire j’ai très peu de temps pour m’occuper des 4, malheureusement si il s'en vapour lui je connais parfaitement la ville, ces routes, ces venelles et je suis du genre rapide. Je pourrai le pister si je ne le laisse pas trop prendre de l’avance sur moi. Le soucis est plutôt si il fait demi-tour, je vais donc devoir régler le problème de ces gugus en moins de 2min.  L'entrepôt est rempli de caisse débordant de ces cailloux, quelques outils et du cordage sur les côtés, parfait j’ai un plan !

En un éclair, j'arme mon fusil visant les grosses caisses se situant à côté des malandrins, je me concentre, visant entre les veines du bois, imprimant ma volonté dans les munitions. Par quatre fois le canon retentit, les projectiles d’acier sont crachés avec vélocité, percutant avec fracas le bois, éclatant les quatre caisses en morceaux. Les rochers se déverse comme une vague, bien qu'ensevelit les hommes arrivent avec difficulté à sortir leurs têtes et leurs bras, parfait je suis plutôt forte aux tapes taupe ! BING, BANG, BOUM, CRACK !

Voilà quatre criminels assommés, je cours vers la corde et effectue avec agilité un slalom entre leurs mains, on sert d’un coup en un bon nœud marin et hop voilà des brigands arrêter ! Bon c'est pas parfait du tout mais sa suffira pour l'instant. Les gardes ne devraient pas tarder à arriver pour récupérer les colis, mais essayons de les presser.  Je sors mon sifflet et souffle du plus fort que je le peut pour attirer le plus l’attention, puis cris en direction du fond de l'entrepôt.

-VOUS ÊTES EN ÉTAT D’ARRESTATION VOUS FERIEZ MIEUX DE VOUS RENDRE !!!

Je ne sais pas où est le dernier mais si il explose des portes et des murs,je vais devoir rester sur mes gardes. Première possibilité il fait demi tour pour ces copains dans ce cas là je vais devoir gagné du temps ... Deuxième possibilité il s'échappe et je vais devoir courir !

Bon pour les quatre qui sont ici, c'est bon, il ne reste que le Perceur de mur et on est bon !

Je prends une position de course, accumule la tension dans mes jambes et BANG c’est parti ! 100% gas gas run ! Mes jambes se secouent à toute vitesse, le vent souffle dans mes cheveux pendant que le décor défile. En quelque bon sur les caisses et les échafaudages, je me retrouve avec de la hauteur. Il est évident que je suis plus rapide que le fuyard, mais ce dernier à l’avantage de la distance. Mince où il est parti ! Il a dû bifurquer à un endroit, ne te précipite pas Marie-Anne, réfléchit… Oui ce bruit. J'entends les entrechoquements des minéraux, la course du jeune homme qui entraîne son sac, balance les pierres… j’ai une piste.

Le voilà, je t’ai trouvée, il jure, se concentre sur son sac empêtré à retirer quelque chose de ce dernier. Le règlement de la marine serait assez clair, une balle dans la tête et on ramène le voleur les deux pieds devants… Non, je ne suis pas comme ça et une fois purgé sa peine se jeune méritera une seconde chance. C’est risqué, mais après tout il ne fait pas attention à moi, un bon coup derrière la tête devrait suffire… Enfin, c'est ce que j’espère. Je range mon arme derrière mon dos, puis me positionne au niveau du rebord de mon promontoire. Je me laisse tomber sans bruit dans le vide, mon corps bascule, chutant parallèlement au sol.

L’homme aux cheveux bleus a fini sa tâche, peut-être pense-t-il qu’il est tiré d'affaires… A 2 m de hauteur, j'interromps ma chute en prenant appui sur le mur, en un éclat mes jambes rebondissent sur la surface, une balle humaine se dirige vers sa cible. Surpris, le criminel se retourne à la hâte, trop tard, ma paume s’écrase contre sa tempe, je sens mon épaule qui craque de mécontentement sous l’impact mes muscles et mes os n'aime pas le choc dû à la vitesse et je finit ma course dans un roulé, boulé sur le sol… un humain lambda aurait fini chaos sous le choc,… mais lui se tient encore debout, dos à moi je ne peux pas voir son visage, va-t-il s’effondrer ou se retourner.

Une sensation étrange me parcourt l'échine,  comment tout cela va-t'il se terminer ?

Une seconde, puis deux, puis pouf…

Mister blue-hair chute. Je pousse un soupir de soulagement. Mon épaule est disloquée, autant dire que s'il ne s’était pas écroulé j’étais très mal. D’un coup sec je me replace l'épaule, m’arrachant un cri de douleur et une larmichette, aille aille aille… Bon attachons ce monsieur avant qu’il ne s’en aille, je sors une corde de mon sac et commence à entourer les membres du jeune homme de solide nœud marin ! Vu de plus prêt il est effectivement bien jeune… je vais demander à ce qu’il ne soit pas transféré dans une grande prison après tout c’est juste un petit larcin à la base… Je ne trouve pas l’arme qui lui a servi à détruire les murs, par contre ces mains sont des petits coussinets, c’est vraiment trop mignon !!!

Tiens j’entends des bruits de râle et des coups de sifflet au loin, sifflaient en retour pour indiquer ma position, un peu d’aide ne serait pas de refus pour porter le bonhomme. FUUUUUUU… le son résonne et se répercute contre les surfaces, puis je beugle sauvagement

- Il y en a un ici aussi ! Personne n’a fui, tout le monde est arrêté et c'est sans danger ! Mais je veux bien un peu d’aide.

Après quelque minutes des hommes de la ville, ce qui fait office de “garde”, leurs regards est passée de l'étonnée de la vue de la petite fille à un mince, c'est une Marine ! Enfin, je ne leur en veux pas et on se met à discuter de ce qu’il faut faire… Apparemment, ils ont aménagé une sorte de prison, ce sera parfait pour ce bonhomme, je leur dit toutefois de faire attention, ils avaient quelque chose qui lui permettait de détruire les murs…

- Mais attendez Caporal, il est primé ce monsieur… oui je vois votre regard étonné attendez je dois avoir le papier quelque part voilà tenez madame

Je regarde un document un peu surprise, voyons voir il ne peut pas être si… AU MON DIEU J’AI FAILLI MOURRIR, il y a marqué meurtre sur le papier haaaa… Bon je vais faire signe qu’il embarque tout le monde, moi je veux me tenir le plus loin de ce "Magnum" brrrr même son nom fait peur… Puis je vais avoir un rapport à faire aussi et Aille, des bandages à me mettre sur l’épaule…

Je l’ai échappé belle…