« Putain... de... Merde...... »

Adossé à un mur, reprenant difficilement ses esprits, douleur lancinante au niveau du crâne, la sensation de ballottement lui rappel étrangement le déplacement d'un navire. Ouvrant les yeux, non sans mal, ce n'est clairement pas la luminosité qui viendra agresser sa rétine. Balayant la zone du regard, cherchant à comprendre son entourage, il mit quelques minutes à assimiler les informations. Des barreaux, des menottes et le souvenir de cette sournoise attaque au niveau des entrepôts,..., il était clair qu'il c'était fait coffré.

« Putain... de... Salope...... »

Portant ses mains enchaînés à son visage, il marmonnait dans ses paumes, fulminant après celle qu'il n'avait alors qu'entrevue et qu'il ne serait réellement décrire. Était-elle sur ce navire ? Où allait-il être emmené ? Et surtout, qui étaient les gus enfermé avec lui ? Enfin, bien des questions pour des réponses qui pouvait attendre.

Relevant le regard, sortant son visage de ses mains, tournant la tête, il croisa le regard d'un de ses codétenues. Celui-ci le fuyant, son visage ne semblait pas inconnu, ni même celui de son comparse qui titillait alors sa mémoire. Pourtant, sa mémoire, était stocker à ce moment dans son crâne et pour l'heure, celui-ci le faisait atrocement souffrir.

Fermant les yeux et faisant au mieux abstraction de la voix nasillarde de la jeune femme, qui pour l'heure, pestait contre les soldats de l'autre côté des barreaux, Magnum chercha à se reposer.

Réveillé depuis quelques minutes maintenant, ayant dormi un temps dont-il ignore la durée, les autres prisonniers c'était quand à eux endormi, laissant un calme certain dans la pièce. Les soldas toujours en place, à quelques mètres de là attablés, semblant jouer aux cartes autour d'une lanterne et surtout, s’amuser par quelques petits gloussement à peine audible.

C'était sans doute la nuit, ce disait alors Magnum. A tors ou raison, cela importait vraiment peu, car lui n'avait clairement pas envie de dormir. Remis à peine de sa commotion, il parvenait à entrepercevoir les traits de ses codétenus et surtout, ceux des deux hommes qui, assurément, étaient ceux des ''esclaves'' de Syrup. Les deux gus qu'il avait aidé et dont-il avait prit pour eux, en raison de cette histoire de meurtre. Il aura assurément quelques mots à leur dire et surtout, il ce demandait ce qu'il était advenu de leur histoire après leur séparation. En tout cas, leur révolte avait dû mal ce finir...

Tiraillé par la faim, le jeune homme vint à ce lever et s'approcher des barreaux. Là, posé au sol, un écuelle remplit d'une sorte de soupe, maintenant froide semblait l'attendre. Entassé à côté, trois autres gamelles était là, signe de prise de repas de ses camarades d'infortunes. S'en saisissant, il porta le contenue à ses lèvres et commença a boire. Le goût n'était pas fameux, mais il savait que cela aller combler sa faim.

« Tomates, carottes... »

« Et patates. »

Ce retournant vers cette voix nasillarde, il aperçu dans le fond de la pièce la jeune femme qui précédemment s’énervait contre les soldats. Son incompréhension ce voyant sur son visage, la jeune femme repris alors.

« Y'a aussi des patates dans leur truc. »

« Ah. Ok, merci pour l'info. »

« C'est toi le ''Chasseur de Pirates'', n'est ce pas ? »

Prenant place dos aux barreaux, son écuelle entre les mains, il porta son regard vers la jeune femme. Celle-ci était plutôt bien gaulé, sous sa combinaison rose saumon. Un nez un peu en avant, un regard un peu moqueur, elle attendait une réponse qui ne tarda pas à arriver.

« On m'appelait comme ça effectivement... Mais, aujourd'hui... »

Regardant ses menottes, il soupira et redressa la tête.

« La vie à fait que je n'ai que de surnom, plus que le ''Pirate''... »

« Le Pirate. Papapapapa !! »

« Tu te moque de moi ? Fait-toi plaisir. Sinon, c'est quoi ton nom ? »

« Chevy. Juste Chevy.  »

« Enchanté. Magnum D. Alysum, mais tu devait déjà le savoir. »

« Alysum ? Vraiment ? On m'a dit que tu t'appeler Asylum !  »

« Quoi ? Nan, c'est Alysum, je suis bien placé pour le savoir. »

Continuant leur échange, conversant au fil de la nuit, le petit duo apprirent à ce connaître, enchaînant les sujets et leur parcourt respectif, Mag informa au passage que les deux autres gars étaient la raison de l'augmentation de sa prime, ne leur faisant guère d'éloge, profitant de leur lourd sommeil.

« Tu peux nous faire sortir ?!  »

«  Cris le plus fort ! »

« Pardon...  »

Haussant tous deux la voix dans la pénombre, leur échange, bien qu’incompréhensible par les soldats, avait eut pour réponse d'un des leur de clair la fermer à cette heure si tardive de la nuit. Ayant pour ainsi dire étaler les sujets et en étant venu à parler de ses petits coussinets, Magnum c'était vanté de pouvoir facilement faire voler la porte sans effort. Difficilement cru pas son interlocutrice, cela avait réveillé aussi l'un des deux hommes qui, ayant déjà vu en action le fruiteux, savait de quoi il était capable.

Le petit groupe de prisonnier était rassemblé, même le dernier, réveillé pour l'occasion. Rassemblés et parlant à vois basse, tous fomenter à des idées de libertés. Magnum prenant les informations que pouvaient avoir ses comparses, car eux étaient bien plus réveillés que lui et savaient à peut-prêt ce que cacher l'inconnue situé derrière les barreaux de leur cage. Taille du navire, approximation des effectifs, de quoi éviter de s'engager dans l’ignorance totale.

Après quelques minutes, la jeune femme hurla et les deux hommes s'attaquèrent à l'ancien chasseur de primes. Jouant au mieux leur petite comédie, cela ne manqua pas d'attirer les trois gardes qui s'approchèrent de la cage. Questionnant sur la situation, la seule en position de répondre bredouilla une raison bidons et alors que Magnum était au sol roué de coups, deux des soldats entrèrent après avoir ouvert la porte. Frappant de la crosse de leur arme, les deux autres hommes, ces derniers tombèrent au sol. Accaparé par la situation, la jeune femme se faufila et s'approcha du dernier soldat au niveau de la porte.

Conjointement, elle bondit sur celui-ci et Magnum toucha un premier soldat au niveau du tibia. Celui-ci perdant l'équilibre et lui tombant dessus, il le repoussa vers son partenaire à quelques pas de lui, emportant ce dernier contre les barreaux dans un fracas assommant. Ce relevant d'un bond, l'ancien chasseur se porta au second de la jeune femme qui peinait à se défaire de son opposant, venant alors à lui aussi le repousser, mais contre un mur de bois. Tombant dans l'inconscience, elle s'approcha de son adversaire passé et le désarma. Mag quand à lui, désarma les siens et chercha à réveiller ses compagnons sonnés.

Ces derniers biens, trop chamboulés par ce coup mal placé, mirent quelques minutes, précieuse denrée que le pirate utilisa lui, pour rejoindre le poste des gardes et pour y chercher les clefs de ses menottes. Testant tous les trousseaux à sa disposition, il parvint à se libérer de ses chaînes, puis récupéra d'autres menottes pour mettre au fer ses geôliers. Profitant de leur état d’inconscience, il les menotta et les bâillonna, puis une fois ses comparses remis et armé, ils décidèrent de s'engouffrer prudemment dans le reste du navire.

S'aventurant dans les couloirs, s'approchant à pas feutré d'une cabine dortoir, celle-ci était alors une porte s'ouvrant sur l'extérieur. Cherchant de quoi bloquer celle-ci de leur coté, en la barricadèrent pour l'occasion avec qu'ils pouvaient, empêchant toutes personne de sortir pour l'heure, retardant l’afflux de renfort une fois sur le pont. Le navire n'était pas énorme et faire le tour de la cale ce fit sans mal.

Assommant ceux croisant son chemin, repoussant d'autres, le bruit qu'ils faisaient étaient de plus en plus conséquent et cela ne tarda pas à attirer certains curieux.

«  C'est eux ou nous ! Faites pas de pitié ! Eux nous en ferons pas !!!»

« Bien reçu !  »

Rentrant littéralement dans le lards de ses opposants bleu et blanc, Magnum était arrivé sur le pont et faisait passait par dessus bord toutes personnes croisant son chemin, esquivant les coups et les tires comme il le pouvait. Appuyé par les trois autres, les effectifs ennemis étaient drastiquement réduit, au vue de l’emprisonnement de certains dans leur propre quartier. Il ne restait alors plus qu'un gradé, un lieutenant, tenant sabre au clair et attendant Magnum de pied ferme.

«  Joue pas au Héro ! Tes hommes ne reviendrons pas ! Tu n'as pas tes chances contre moi, tu le sais pertinemment ! Jette ton arme à terre et tu repartiras vivant au côté des tiens !  »

Le soldat était dubitatif, mais Magnum n'était pas un sanguinaire, il ne voulait pas avoir un telle réputation surtout que les deux autres lui avait déjà collé une sale histoire sur le dos. Perplexe, le petit gradé, était fébrile et les armes des deux autres ''esclaves'' ne l'aidait pas à réfléchir.

«  Baissez vos armes vous deux ! Il ne fera de mal à personne ! »

Dit-il en détournant son regard vers ses interlocuteurs. Là, profitant de son inattentions, le soldat bondit sabre en avant et lui asséna un coup tranchant. Prévenu par son comparse, cela était trop tard et Mag fut tranché sur le torse. Portant en revanche un coup de paume, il fit vit voler le lieutenant par dessus bord et s'écroula un genoux à terre.

Rejoins par la jeune femme, celle-ci s’inquiéta de son état. Rassurant cette dernière, elle lui rappela qu'elle avait des notions de médecine et qu'elle voulait le mener au poste de soin du navire. Acceptant sa requête, il ordonna aux deux hommes de changer leur cap. Les deux ne savaient guère naviguer, Mag non plus, mais il leur ordonna de tourner le gouvernail, car il savait que s'ils restaient dans cette direction, ils tomberait sur Shells Town.

Épaulé par la jeune femme, il fut ainsi soigné au mieux par celle-ci. Recousu et désinfecté, quand le jour revins alors et qu'il avait prit un bon petit déjeuné en pillant les cuisines, le groupe fit sortir leur prisonnier et les forcèrent à s'entasser dans un chaloupe de secoure qu'ils jetèrent à l'eau.  Il était alors les seuls maîtres du Calcatraz, ce petit navire à l'étendard au couleur de la Marine.