La langue râpeuse passe et repasse sans arrêt au même endroit en un geste à la répétition apaisante. Artie nettoie ses pattes avec attention après un long après-midi de marche et de patrouille autour de leur lieu de séjour. Manoa n’est pas avec lui, et il s’accorde une petite pause après avoir surveillé et évalué chaque client de l’hôtel méticuleusement. Les résultats sont sans appel : aucun des clients n’est assez important ou suffisamment intéressant pour avoir le droit d’approcher Manoa. C’est donc après cette inspection détaillée qu’Artie en a déduit qu’il devrait grogner sur chacun d’entre eux afin de les éloigner. Et c’est ce qu’il fera, dès l’instant ou elle sera revenue.
Pour le moment, l’heure est au repos. Allongé sur le flanc, Artie expose son pelage sombre au soleil et savoure pleinement sa chaleur qui se fait de plus en plus forte. Il se trouve seul, sur le toit d’un petit belvédère au cœur du parc de l’hôtel. Le toit d’ardoise est lui-même agréablement brûlant. Mais s’il avait trop chaud, le chat noir pourrait se lever, faire quelque pas pour aller à l’ombre et s’allonger sur un carré de mousse épaisse recouvrant partiellement le toit. Les yeux mi-clos, il dort à demi, toujours attentif au moindre bruit. Les oreilles frémissent lorsqu’une conversation arrive à ses oreilles, ou qu’un oiseau prend son envol dans l’immense saule pleureur juste à côté.
Les pépiements aigus de moineaux attirent plus son attention que le reste des alentours. Avec tout ce qu’il avait à faire, Artie n’a pas mangé de la journée. Il fait encore bien trop bon sur ce toit pour que la faim ne le pousse à quitter son confort mais lorsqu’il sera prêt, c’est probablement vers ce buisson de hyacinthes qu’il dirigera pleinement son attention. Alors, fermant pour de bon les yeux, il se contorsionne une dernière fois pour se lécher le poitrail à grands coups de langue avant de poser la tête sur ses pattes, prenant soin de ne pas faire glisser le couteau accroché à son foulard, le gardant dissimulé.
Pour le moment, l’heure est au repos. Allongé sur le flanc, Artie expose son pelage sombre au soleil et savoure pleinement sa chaleur qui se fait de plus en plus forte. Il se trouve seul, sur le toit d’un petit belvédère au cœur du parc de l’hôtel. Le toit d’ardoise est lui-même agréablement brûlant. Mais s’il avait trop chaud, le chat noir pourrait se lever, faire quelque pas pour aller à l’ombre et s’allonger sur un carré de mousse épaisse recouvrant partiellement le toit. Les yeux mi-clos, il dort à demi, toujours attentif au moindre bruit. Les oreilles frémissent lorsqu’une conversation arrive à ses oreilles, ou qu’un oiseau prend son envol dans l’immense saule pleureur juste à côté.
Les pépiements aigus de moineaux attirent plus son attention que le reste des alentours. Avec tout ce qu’il avait à faire, Artie n’a pas mangé de la journée. Il fait encore bien trop bon sur ce toit pour que la faim ne le pousse à quitter son confort mais lorsqu’il sera prêt, c’est probablement vers ce buisson de hyacinthes qu’il dirigera pleinement son attention. Alors, fermant pour de bon les yeux, il se contorsionne une dernière fois pour se lécher le poitrail à grands coups de langue avant de poser la tête sur ses pattes, prenant soin de ne pas faire glisser le couteau accroché à son foulard, le gardant dissimulé.
@Orion Gull it's on.