Un grognement s'échappa de son ventre, par réflexe, elle mit ses bras devant essayant tant bien que mal d'étouffer les bruits de la bête qui mourrait littéralement de faim. Son ventre se tordait, réclamait bruyamment à manger. Mais, le problème, c'était que Léandra n'avait pas le moindre berrys en poche. Non, en vrai, ce n'était pas vraiment un problème, elle pouvait toujours trouver quelqu'un qui l'inviterait à bouffer le problème, c'est que cette technique prenait plus ou moins de temps, en y réfléchissant bien, elle pouvait toujours entrer dans le bâtiment de son choix, commander a bouffer et se barrer discrètement sans payer. C'était en tout cas, la meilleure solution qu'elle avait en tête. Et ma belle jeta son dévolu sur un petit resto de fruit de mer avec vu sur l'horizon, parfait. Il y avait donc de quoi profiter de la vue tout en se rassasiant. Que demandait le peuple ? Rien de mieux.

La jeune femme passa la porte du restaurant, balaya la salle du regard. Ah bah super, un resto de peigne-cul richard. Alors qu'elle était habillée avec son vieux jeans trouée et sale et son t-shirt blanc avec de superbes taches d'huile qui ne partait plus. Autant dire qu'elle faisait terriblement "tache" dans le décor, haha. Mais au final, ce n'est pas ça qui l'empêcha de s'asseoir à une table à côté d'un gamin qui semblait dépression. Ah bah comme quoi, le pognon ne fait pas tout. Bref, du coup, Léandra commanda, des tonnes de plats, des kilos de fruits de mer a dévorer tout en regardant défiler les bateaux qui s'engouffraient dans le port, elle ne pouvait pas mieux profiter de cette journée ensoleillée, enfin si, en bricolant sauf que, bah. Manque de pièces, elle ne pouvait pas faire grand-chose finalement et Sigurd était partie faire un truc dans son coin, donc elle en profitait pour faire de même !

Elle dut attendre un peu qu'on lui ramène ses commandes, alors que son ventre suppliait d'être nourri. Alors, on repassera pour la discrétion, elle qui n'aime pas passe faire remarquer, elle était bien servit. Elle aperçut quelques paires d'yeux glisser sur elle, sa façon d'être fringué et les bruits qu'elle faisait. Elle se retient tout de même de balancer des doigts d'honneur a tout vas, un minimum d'éducation voyons. Enfin bon, elle attendait, regardant ici et là, laissant traîner une oreille, histoire de savoir ce que les riches pouvait avoir comme conversation. Rien d'intéressant, quoi que, un mariage arranger, c'était toujours des ragots goûtu. Sauf quand on avait personne pour les colporter. Le gamin manqua de s'étouffer, forcément, quand on vous dit que vous allez devoir vous marier avec une meuf que vous avez sûrement jamais vu, ça dois faire un choc. Léandra le regarda, elle n'avait aucune idée de quel âge, il pouvait avoir, mais le fait qu'il soit pris d'une quinte de toux, l'inquiéta un tartinai. Ce n'était pas le genre de femme à s'occuper des autres, elle ne vivait que pour ses passions, mais après avoir vu la mine déconfite et presque dépressive du garçon, ça lui faisait comme un pincement au cœur. Oooh bordel, qu'est-ce qu'elle détestait avoir de la compassion.

Mais rapidement elle pensa a autre chose quand ses trois première entrée arrivèrent. Oui, une femme facilement distrayable, surtout quand il s'agit de bouffe. Elle entreprit de commencer son repas, non sans joie, carrément excitée a l'idée de bouffer tellement qu'elle aurait du mal à décoller son cul de la chaise. Elle commença, saisissant ses mets dans son assiette de fruit de mer. Portant ce succulent repas a sa bouche, elle ferma les yeux tout en lâchant un "Mmh" de satisfaction. Et brusquement, la porte du restaurant s'ouvrit, violemment, manquant de faire tomber cette dernière. Léandra ne leva même pas les yeux de son assiette, continuant à dévorer son repas tout juste servit. "Blabla bla, bla bla bla" C'est tout ce qu'elle entendit. En fait non, elle avait bien entendu la montagne de muscle dire qu'il fallait mettre les mains en l'air, mais, pfff, elle n'en avait rien à faire, comme d'habitude, elle faisait celle qui n'avait pas entendu, jugeant ne pas être concerné par la situation. Elle savait qu'on n'allait pas la laisser tranquille et puis, à ce qu'elle avait pu comprendre, il avait besoin de "joli visage". Non, en fait, elle était encore moins concernée par cette affaire. Elle finirai par s'en mêler si vraiment, on venait lui casser les pieds alors qu'elle déguste son repas en toute tranquillité, enfin, quand les gens auront fini de pleurnicher comme des enfants parce que "au secours la prise d'otage".

Au final, elle aurait peut-être juste dû crever de faim dans son coin, vu la tournure que prenaient les événements, elle sentait qu'elle ne pourrait pas bouffer en paix et finalement, ça lui lâcha un soupir d'agacement. Elle aurait mieux fait de rester au lit, c'était l'évidence même. Mais elle n'en faisait rien, continuant son repas, qu'elle allait encore plus à l'évidence ne payer. Elle se délectait des quelques fruits de mer qu'elle arrivait à engloutir. Jusqu'à ce qu'elle tourne la tête quand la femme disait à son fils de la défendre. Haha, la vieille chouette. Évidemment que sa brindille de fils allait finir par s'en prendre une royale dans les dents, elle croyait quoi ? Qu'il allait tous les sauver, comme le héros qu'elle espérait qu'il soit ? Ça aurait pu être le cas, bien sûr, peut-être qu'il avait un talent cacher pour le combat, qu'il combattait le crime, ou encore qu'il faisait possiblement partie de la marine ? C'était des théorie, des choses qui pouvaient être possible, réel, tout comme le fait qu'il finit par se retrouver le cul par terre.

Bien sûr Léandra aurait pu intervenir. Comme n'importe qui dans cette salle. Pour ce qui est des "otages", ils avaient sûrement peur de se faire défoncer, c'est sûrement pour ça qu'aucun ne bougeait, pour Léandra, elle s'en tamponnait simplement le coquillard. Elle voulait juste profiter de son repas tranquille. Et évidemment, elle se foutait le doigt sérieusement dans l'œil, quand l'un des hommes poisson se plaça à côté d'elle, elle avait compris. Elle soupira de nouveau à sa phrase. Oh bordel, cette façon qu'on avait de lui parler. Hmpf, elle ferma les yeux une seconde, prenant son souffle. Elle n'allait sûrement pas les suivre, mais elle savait bien qu'ils allaient la forcer. Et qu'elle ne faisait pas le poids contre tous ses mecs, large comme une grue de chantier. Peut-être qu'elle pourrait en exploser un, ou deux. Trois, si elle prenait le petit maigrichon qui tenait la mère du gamin par terre.

La main de l'homme poisson se referma sur son poignet. "Fait pas comme si tu n'entendais rien." Aaah, elle aurait préféré qu'ils ne la voient pas si elle ne les voyait pas, mais cette technique ne marchait pas avec tout le monde, malheureusement. Il lui serrait le poignet, pour l'obliger à se lever, il essaya même de lui tirer le bras. Mais elle ne se laissa pas faire. Elle posa sa main libre à son tour sur le poignet de l'homme, elle se leva rapidement, lui tordant la main pour finir par lui faire une putain de clé de bras. Elle s'approcha de son visage "Tu me touche encore. T'es mort." Oui, c'est quelqu'un qui ne supporte pas qu'on pose ses mains crades sur son corps de porcelaine étincelante.

Après ce qui s'en suivit était que le chemin logique que prendraient les événements et des réaction excessive des preneurs d'otage. Se mettant a hurler, pointant leurs armes sur la femme qui se servait de leur pote comme d'un potentiel bouclier. Léandra regardait la salle, un peu blaser, en posant ses yeux sur les otages effrayées... Peu importe ce qu'elle pouvait faire, elle ne pouvait pas garantir la sécurité d'une seule de ces personnes. Elle savait sauver sa vie, mais la leurs... Non. Elle pouvait utiliser celui qu'elle tenait fermement contre ses coéquipiers et leurs crier de courir à l'extérieur. Mais elle se doutait que leurs vies pourrait s'arrêter, parce que les ravisseurs n'avaient pas l'air de rigoler et qu'il semblait un minimum avoir préparé leurs coups. Elle ne pourrait jamais tout les mettre au tapis, ni quoi que ce soit d'autre. Peut-être que si une personne arrivait à sortir de ce resto, elle pourrait aller prévenir les autorités, qu'ils fassent un peu leurs boulots, allongeant la durée de vie de ses civils.

À dire vrai, Léandra était complètement perdue, elle ne savait pas quoi faire, elle pouvait toujours donner l'impression de se foutre de tout, mais elle ne pouvait pas se mentir, la vie de ces gens était un minimum précieux pour elle. Parce que facilement, elle aurait juste pu se barrer et les laisser à leurs sorts. Mais non. Voilà. Elle se retrouvait quand même e, mauvaise posture, des armes braqué sur elle, alors qu'elle prenait en otage un preneur d'otage. haha. La jeune femme tourna ses yeux bleus vers le garçon par terre. "Ça va ? Tu n'as rien ?" Peut-être que ça pourrait être lui, qui pouvait profiter de la diversion dont elle pourrait user pour prévenir la marine ? ... Sinon, elle pouvait tout au si bien lâcher le type, accepter de leurs faire croire qu'elle se laisse faire au final et mettre au point une vendetta avec les civils ?... Pfff, vraiment trop de réflexion, merde, vraiment elle aurait du rester emmitouflé au fond de ses draps. Chouette journée vraiment.

Le garçon semblait aller bien, en tout cas, c'est ce qu'il disait. Léandra le regarda du coin de l'œil disparaît dans les toilettes, elle soupira intérieurement. Décidément, ne pouvait-elle toujours que compter sur elle-même ? Déjà qu'elle avait du mal à faire confiance aux autres, c'était toujours compliqué. Tout le monde semblait l'abandonner, mais est-ce que ça la déprimer ? Un peu, mais ne dit-on pas, que l'on ai jamais mieux servit que par soi-même ? C'est ça, mais ça sonne tellement triste, quand on a personne sur qui se reposer, pour poser un peu de cette énorme charge qui se déposait sur de frêles épaules.

L'homme poisson se mis à se débattre, a remué dans tous les sens. Bordel. Insupportable. Léandra lui mit un coup de coude dans la nuque, histoire qu'il se tienne gentil, comme un bon petit toutou. Pourtant, malgré tout, malgré le fait qu'elle fasse face à ses hommes, ses preneurs d'otages, ils semblaient s'amuser de la situation, en continuant ce qu'ils étaient venus faire, c'était... Déstabilisant. Et celui qui donnait des ordres restait devant la porte, jetant des coups d'œil dehors pour voir possiblement arriver les autorités locales. C'était dingue que tout le monde se laisser faire. Bon, Léandra en temps normal aurait tout laisser comme ça, si on ne l'avait pas emmerdé. Elle s'en fou du sort d'autrui et s'occupe que d'elle-même. Depuis que son frère, c'était barré de la maison, c'était comme ça de toute façon. Elle n'aimait pas se mêler des affaires des autres, mais là, on l'a forcé et c'était loin d'être agréable et les voir continuer leur manège sans broncher, ça la foutait simplement en rogne.

Elle regardait des yeux un peu tout le monde, des hommes et des femmes, et personne qui ne bougeait. Elle pouvait bien comprendre que c'est type étaient terrifiant, beaucoup plus grand en taille et armé. Mais, pourquoi ils ne se débattaient pas pour leur liberté ? Pour leur vie ? Ça leur allait donc de finir les esclaves de ses types, de finir vendu comme du bétail dans une foire aux humains ? ... Tout ce qui lui venait à l'esprit-là, c'était que l'être humain était bien pathétique, croyant protéger leur vie alors que non, ils se faisaient enlever leur liberté, ce n'était pas ça la chose la plus chère à leurs yeux ? C'était ce qu'elle avait de plus chère elle.

Comme elle ne pouvait visiblement compter sur personne, pourquoi elle se fatiguerait à les sauver ? Après tout, elle s'en fou, peut-être qu'elle ressentira du remords un moment dans sa vie, mais comme tout sentiments, ça finira par s'estomper en même temps que ses souvenirs. Elle resserra sa clé de bras incitant l'homme poisson à se déplacer, elle fit quelques pas en direction du chef. "Laisse-moi passer. Et je ne causerai aucun problème." Sa voix était sèche, froide, elle lui donnait clairement un ordre. Elle essayait d'être menaçante et est-ce que ça fonctionnait ? Elle n'en savait rien. L'homme poisson eu un rictus avant de se décaler d'un pas vers la droite, laissant la porte du restaurant libre, au moins le temps qu'elle s'y glisse.

Elle poussa violemment l'homme poisson sur le sol avant de s'échapper par la porte ouverte, qui se retrouva de nouveau sceller par l'imposante stature du chef des preneurs d'otages. Elle fit quelques pas en avant et... Ooooh fichu bon sens, fichu compassion. Sentiments de merde. Ça allait encore lui attirer des ennuis. Mais est-ce que ça la faisait regretter sa vie tranquille dans son atelier. Putain non. Il se passe plusieurs longues minutes avant qu'elle ne se décide à faire quelque chose, ça semblait bouger à l'intérieur du resto... Et puis... Elle se mise à courir, pris un peu de hauteur en posant son pied sur une caisse, histoire de sauter un peu plus haut. Avant d'écraser son genou dans le dos de l'homme poisson devant la porte. Il tomba sur le sol dans un lourd fracas, Léandra sur lui, le genou collé contre sa colonne vertébrale. "Cassez-vous, vite !" Autant profiter de l'effet de surprise pour que tout le monde s'engouffre dans la petite porte en totale panique et complètement désorganisé en mode, c'est moi qui sauverai ma peau en premier. Haha.

Elle avait tenté une espèce de coup de poker, elle avait tenté un truc, peu importe, elle avait écouté cette voix dans sa tête, celle qu'on appelle conscient, a contre cœur. Elle sait qu'elle a eu du remords à les laisser à leurs sorts et c'était là, un sacré problème. Et, les choses s'enchaînait plutôt vite, et pas très bien, ça semblait même partir en cacahuète. Les gens avaient comme été pris de panique, l'attaque de Léandra avait fait mouche, déstabilisant le groupe armé, laissant le champ libre aux gens qui était complètement paniqué. Ça partait malheureusement dans tous les sens, ne faisant attention à personnes. Au moins, la discorde qui s'était immiscée dans le restaurant avait pu permettre à des gens de s'enfuir, et sûrement aller prévenir les autorités compétentes. Et Léandra savait qu'elle ne devait pas rester là, elle ne voulait pas avoir à faire à qui que ce soit, devoir raconter ce qu'il s'était passé tout ça. Non, elle voulait éviter de faire des vagues, elle n'était pas là pour cela, elle était là pour pêcher des infos. Et Dieu savait que la pêche était très mauvaise dans le coin.

Elle n'avait pas eu le temps de réfléchir, tenant toujours sous ses pieds le chef des Homme-Poisson et elle savait qu'en un coup, il pourrait se défaire de son emprise et faire d'elle ce qu'il voulait, parce qu'elle n'était pas faite pour ça, pour se battre ou défendre. Elle avait cette chance d'avoir une force plus développée que la moyenne, mais elle ne savaient juste pas s'en servir. Ses combats se limitaient à des chamailleries avec son frère, des prises de catch à la voler et des tartes balancer à des abruties du quartier. Là, c'était un tout autre monde que celui qu'elle avait connu jusqu'ici, et elle savait qu'elle n'y était pas tellement à sa place, alors que Sigurd lui... Oh, bordel, s'il avait été là, il aurait fait passer l'envie à ses brutes de bas étage de s'en prendre aux gens ici, à elle. Mais ce n'était pas le cas. Alors comme une grande fille elle devait se sortir elle-même dans la merde dans laquelle elle avait plongé la tête la première.

L'homme poisson sous elle commençait a bouger, elle savait que ça allait mal se passer, elle se préparait à rebondir, et elle se préparer mentalement a taper le sprint de sa vie vers la sortie et le plus loin possible de cette putain de ville de malheur. Mais c'était sans compter sur le personnage haut en couleur qui sortit des toilettes... Il fallait un moment à Léandra pour réagir, pour comprendre qu'elle n'avait pas vu cette personne une seule fois depuis qu'elle avait poussé la porte de ce resto. Du coup, la première hypothèse qui lui venait à l'esprit était que le gamin avait trouvé une possible aide ? Mais pourquoi ne pas entrer par la porte ? Pour effet de surprise peut-être ? Pour faire une entrée fracassante et remarquer ? Comment pouvait-on ne pas voir cette créature chaleureuse et chatoyante, caressant les pupilles de qui la regardait avec des milles couleurs ?

Un premier avertissement avait été lancé. Les quelques personnes restant dans le restaurant, aux prises de leurs bourreaux semblait tout aussi perdue que la jeune femme aux cheveux océan. D'ailleurs, cette dernière se releva légèrement alors que la personne qui venait de faire une entrer des plus étonnantes transforma ses membres en... Instrument de musique. Léandra fut septique quelques secondes... Le temps que le bras d'un type tombe sur le sol, dans d'atroces cris et une mare de sang. Ok. Alors là, c'était... Léandra était juste sur le cul, choquée ... Elle n'avait pas l'habitude de voir ça, enfin, si le sang, son métier l'amenait souvent à avoir les mains baignant dedans et à l'intérieur de corps de gens, mais... Là, c'était sûrement un peu trop, pour elle. Au côté de l'homme de métal, elle n'avait jamais eu à se soucier d'attaque, dans sa ville natale, elle avait toujours été loin de la guerre et de ses horreurs et là, voir ce bras juste, tomber pitoyablement sur le sol, alors qu'un mec se tordait et hurlait de douleur avait eu pour effet de juste débranché son cerveau, comme s'il avait fait une surchauffe suite à une pièce défectueuse...

Mais en attendant, l'attaque de cette femme avait fait mouche, avait tout stopper, les Homme-poisson aussi terrifier que les civils, certains avait réussit à trouver un abri, Léandra elle, n'avait pas bouger, elle avait juste descendu la marche qu'était le corps du type qui dirigeait les opérations et s'était un peu reculer à quelques pas de la sortie. Elle comptait se barrer encore plus vite, profitant de la confusion pour tourner les talons et passer son corps par la porte... Sauf que ce gros connard lui saisit durement le bras, la tirant vers l'intérieur, aucun moyen de s'échapper. Il prit le corps fin de Léandra contre le sien, un couteau sous la gorge de la jeune femme. Inutile de dire qu'elle ne faisait plus la maligne sur le coup. Il semblait en colère et déterminé à mettre à bien sa mission, ou du moins s'échapper d'ici se servant de la jeune femme comme d'un bouclier et de possible monnaie d'échange.

Léandra sentait le métal de l'arme froide appuyant sur sa gorge, lui laissant une douleur et un arrière-goût amer de défaite et de mort imminent. Elle avait peur, c'était sûr, les choses avaient été trop loin et lui avait échapper. Elle essayait de ne rien laisser paraître, ravalant l'angoisse qui lui tordait les tripes. La lame s'éloigna de la gorge de la femme, lui laissant cette sensation, celle qu'on a quand des gouttes roulent sur notre peau, ça ne laissait aucun doute qu'elle avait une entaille, sûrement superficielle, mais elle était là, agrandissant son anxiété. L'arme était pointée par la femme qui était apparue un peu plus tôt, d'une voix rauque, et tremblante qui trahissait sa peur, il la menaçait, donnant des ordres a ses hommes, trop effrayer pour bouger. "Tu vas faire quoi maintenant ? Buter la gamine et tout le monde qui est ? La marine va sûrement rappliquer, tu crois qu'ils vont te laisser partir après ce que t'as fait. T'es autant dans la merde que nous. Laisse nous partir, et je laisse la gamine". Et le plus triste, c'était qu'il n'avait pas tout à fait tord, après ses actes, elle allait sûrement finir dans le même cachot que ses gros bras et peut-être même que Léandra allait finalement crever ici. Est-ce que cette femme sortie de nulle part allait les laisser partir ? Léandra n'y croyait pas une seconde et peut-être même qu'elle disparaîtrait comme elle est venue, sans qu'on la remarque ? Et puis finalement, il grogna de nouveau, replaçant sa lame sous la gorge blanche de la jeune femme, la menaçant en espérant que cette femme les laisse partir...

La tension dans la pièce était lourde et palpable, il n'y avait plus un mot, plus un bruit, comme si le temps, c'était complétement figer, chacun attendant un mouvement de l'autre, mais rien n'arrivait et puis finalement après un raclement de gorge l'homme poisson ordonna de nouveau a ses hommes de s'en prendre à Sonique "Elle est seule, vous êtes nombreux, elle ne pourra pas tous vous tuer." Des murmures, quelques regards... La pression de la pièce était insoutenable.