C'était mieux l'école
Anémone VS Commandant
Je vois, on s’en doutait un peu, on va les faire parler et ils iront passer quelques nuits en prison. Bon, embarque ton subalterne, et va dormir. On commence demain, ton rapport suffira pour aujourd'hui.
Tehe ~ quoi ? Sérieusement ? Dès demain ? Moi qui pensais que le commandant n’allait encore pas tenir parole, et se servir de cette situation à son avantage… Après tout, ce ne serait pas la première fois, j’ai mes raisons d’être ainsi suspicieuse ! Je ne me souviens même pas combien de fois j’ai dû nettoyer la base, faire la lessive ou me prêter à ses entraînements barbares avant de devenir ne serait-ce que sergent ! Le regard plein de gratitude et d’excitation, je me saisi de ma camarade avant de partir en direction des dortoirs. J’ignore de combien d’heures de sommeil je pourrais bénéficier avant d’entrer dans sa conception de demain, alors autant être efficace ! Mais avant de m’occuper de moi j’installe Cadona et ses affaires sur son lit. Une fois endormie, rien ne l’arrête, je pourrais lui hurler dans les oreilles qu'elle ouvrirait les yeux qu’une fois le jour levé. Une fois ma seconde recouverte d’un drap fin, je m’installe dans ma couche et ferme les yeux.
Malgré la fatigue de la journée, j’ai du mal à trouver le sommeil. L’excitation m’en empêche tout simplement. La seule chose que j’ai demandée au commandant, c’est de me rendre forte. Anormalement forte, comme lui ou certains héros de la marine. Repousser mes limites, même si c’est risqué ! Ca risque d’être difficile, mais je dois faire plus d’efforts que les autres si je veux un jour diriger mon propre navire, c’est lui qui me l’a dit.
J’ignore l’heure qu’il est, j’ignore de quoi je rêvais. La seule chose dont je prends conscience c’est que je traverse la vitre de mon dortoir… Quoi ? Les petits bouts de verre, le choc soudain, c’est pas un rêve ? Instinctivement j’active les pouvoirs de mon fruit et retombe dans une eau sombre au lieu d’un sol dur. Mes yeux s’habituent rapidement à l’obscurité ambiante, il fait encore nuit. Mais franchement … Il se passe quoi bordel ? Anxieuse, j’observe tout autour de moi, les poings sortis, prête à me battre. Mais d’un coup, dans la nuit, j’observe mon commandant se jeter de la fenêtre brisée de mon dortoir. J’aurais dû m'en douter tout de suite !!! Grrr, c’était vraiment nécessaire ? J’aurais pu vraiment me blesser… Son corps tombe sur le sol, le fissurant et projetant un épais nuage de poussière.
Minuit une, l’entraînement commence. Donne toi à fond gamine, à partir de maintenant je ne me retiens plus.
Je déglutis. J’ignore si c’est son arrivée fracassante, mon arrivée qui l’ai encore plus, son regard meurtrier ou son ton morbide, mais je ressens une pression écrasante. Il ne blague pas, il veut … me tuer ? Je reprends mon souffle coupé par l’angoisse et commence à me jeter en avant dans sa direction. Trop tard. Sa botte s’enfonce dans ma joue et m’envois m’écraser quelques mètres plus loin dans un tas de caisse . Je tente de me hisser sur mes jambes le plus rapidement possible pour riposter. Cette fois c’est son poing qui m’écrase les avants bras. Ca fait un mal de chien bordel. Je n’ai pas le temps de faire quoique ce soit. C’est une pluie de coups qui m’immobilise face à lui. Dès l’instant ou je tente une esquive et une riposte, je me retrouve sur le sol, en sang. A chaque fois, la conclusion est la même. Au bout de longues minutes, je suis toujours par terre, couverte de sang, la respiration haletante sous les regards curieux des autres marines de la base.