Aller, pousse-toi petite fougère, pousse-toi petit mille pieds (oui les mille-pattes de l'île fourtou ont des pieds, mais je m’y suis fait), pousse-toi petite Araignée poisson… Voilà ! Je reconnais la petite colline sur laquelle j’ai posté mon campement, j’y vois encore les quelques repères que j’ai laissés sur l'écorce de l'arbre, je ne devrai donc plus être loin de ma destination ! Par ici, par là, voila !

Devant moi se trouve une petite grotte bien connue, c’est celle de mon ami Boy-Boy, cela fait longtemps que je ne suis pas venu ici, et comme promis, je suis revenu. Les enfants de cette femelle Ornithorynque ont bien grandi depuis le temps… Cette remarque vaut aussi pour moi après tout, depuis que je suis avec la commandante, j'ai évolué, je ne me contente plus de simplement faire mon travail, j’aspire aussi à changer la marine comme elle le fait… et puis je suis plus  costote aussi, je suis sûr que je ne ferai qu’une bouchée de ces serpent-Lapin !

De plusieurs petits sauts gracieux, je me réceptionne en bas de la colline, la grotte est ouverte indiquant que locatrice est présente, c’est parfait, je place mes mains devant ma bouche pour faire en sorte que ma voix porte avant de hurler

-You OUh ! Devine qui est venus te rendre visite

Rapidement de la grotte, un tout petit visage de mouton ornithorynque sort, puis un autre, puis encore un autre et enfin un dernier bien plus grand… Boy-Boy, l'ornithorynque toujours aussi musclé s’avance vers moi les bras devant, je cours à mon tour pour un gros câlin dans sa laine duveteuse, que cela m’avait manqué, j’en verse presque une petite larmichette… Enfin bon reprend toi Marie-Anne, il faut que tu te présentes au trois nouveaux venus dans la vie de Boy-Boy

Je me mets sur mes genoux ce qui fait que j’arrive à peu près à la taille des trois petits enfants, fouille dans mon sac à la recherche d’un beau morceau de saumon puis le tend vers les trois zigotos. Ils hésitent, avancent puis recule, visiblement curieux, mais légèrement apeuré par cette apparition, puis l’appelle de l’estomac devient trop fort et le premier du groupe le plus courageux vient attraper le morceau de poisson pour l’avaler goulument, rapidement suivie par le reste de la troupe.

-Du calme les petits, du calme… Tu leur as donné un nom Boy-Boy ?

La grande femelle hoche négativement la tête

-Hmmmm… Ne t'inquiète pas, je vais t’aider, je suis super forte pour trouver des noms ! J’ai aussi, ramenez de quoi faire un super pic-nique, il faut juste trouver un coin sympa et j’avais pensé à TOUT la-haut !

Pointe en haut de la montagne de fourtout

Bon, on va trouver un nom à ces petits garnement! déjà observons un peu ce qu'elle font, cela va m’aider un peu.

Pendant que moi et Boy-Boy préparons le matériel nécessaire à l’escalade de cet énorme plateau, les enfants joue ci et là. La première a l’air particulièrement intéressée par un rocher qu’elle roule, soulève et projette un peu partout, ne s'arrêtant que lorsque celui-ci c'est éclater en mille morceaux et que la petitesse des fragments fait perdre l'intérêt de la chose. Le second est toujours situé en périphérie du champ de vision, il semble me regarder constamment depuis une cachette de la caverne. Derrière un rocher, accroché au plafond, dans la boue ou derrière la paillasse, il est du genre très curieux et observe tout ce qui se passe. Toutefois, si je m’approche, il prend les jambes à son coup. Enfin, le troisième est une tempête. Il saute partout, court sans s'arrêter, fait des roulades, des sauts, rentre dans les gens, vient te sauter dans les bras. Il affiche toujours cet air qui indique clairement qu’il ne veut qu’une seule chose JOUER !

Bon compte tenu de tout ça comment je vais les appeler mmmmh

- Boy-Boy je crois que j’ai des idées simples, mais qui devraient parfaitement faire l’affaire !
Caline, Kaillou et caché

(je ne suis pas forte sur les noms)

La femelle mouton ornithorynque semblait très contente de ces dénominations et me répond avec une grande enlaçade duveteuse et très agréable. Bon parfait maintenant que cela est fait, il ne nous reste plus qu'à s'attaquer à cette grimpette… après le repas, nous avons du saumon à manger !

Le haut plateau central de fourtou. Une grande structure de grès qui monte d’un seul coup de près deux kilomètres au-dessus de la mère. C’est pour l’instant ce que je pense être l’un des plus durs parcours d’escalade qui m'ait été donné de voir sur East blue. Premièrement, la distance qui est assez vertigineuse et qui oblige à faire un arrêt au milieu pour se reposer. Deuxièmement, aucune grotte le long de la paroi suffisamment grande pour que l’on puisse se reposer, ni aucun petit plateau. Troisièmement, le grès est très friable ce qui rend les prises particulièrement traitresses.

Du coup le plus important avant de grimper et de me faire un itinéraire solide. Une bonne chose à savoir est qu’il est assez facile de déterminer les zones les plus fragiles sur du grey et ce n’est souvent pas celle que l’on pense. En effet, il vaut mieux passer par les endroits les plus lisse témoin d’une érosion lente et donc d’une certaine pérennité de la paroi, au contraire les parois ébrécher et très angulaire sont celle qui se détache régulièrement et sont donc à éviter malgré le fait qu’elle soit plus simple à grimper.

Donc, on va passer ici, et là et enfin faire un petit saut par là. Bon, je sais par où on va passer ! 

-Allez boy-boy sert bien tes sacs pour que les enfants ne tombent pas, je vais ouvrir la voie. Si je tombe tu me rattrapes hein ?

Aller, on commence à grimper.

Bien perpendiculaire a la paroi, j’encre solidement mes pieds dans la roche avant de faire mon araignée. Sautant de prise en prise, prenant appuis dans les renfoncements et les petites failles, je prends bien garde à tester la pierre, voir si cette dernière est solide avant que nous continuions. Pour cela rien de plus simple, quelque coup sur la roche et aux bruits, je peux rapidement déterminer si elle va craquer sous le poid de boy-Boy. Je m'assure bien évidemment de planter au fur et à mesure de la grimpe et de planter les mousquetons dans le cas où nous tombons

Jetant un regard vers l'arrière, je fais attention si Boy-Boy et les petits suivent bien mon rythme et on peut dire qu’il n’y a aucun problème. L'ornithorynque moutons enfonce directement ces doigts dans la roche, provoquant une myriade de petits trous sur son chemin et arrive de cette manière à escalader sans difficulté des passages qui m’ont été ardu. De leurs côté les enfant dorment à point fermer, se réveille de temps en temps et observe l’ile.

Après ce que je pense être deux bonnes heures de grimpe, nous arrivons à notre étape, une petite zone plate suffisamment grande pour tout le monde. Évidemment, tout le monde est attaché après tout, personne n’est à l'abri de passer par-dessus bord… FIOU

Évidemment, quand je pense ça, un des petits passes par-dessus bord et le voilà maintenant dans le vide attaché par sa petite corde.

- Caillou…. Faites attention tous les trois, on peut vous chercher, ça ne craint rien, mais regardez où vous mettez les pieds. Je n’ai pas très envie de me réveiller cette nuit pour remonter un de vous !

Les trois ornithorynques font une tête un peu triste après ce sermon, mais c’est nécessaire après tout !. Bon après ce repas, on repart demain et normalement, on devrait arriver là-haut sur le coup de midi. Le trajet n’est pas très compliqué si ce n’est un petit problème possible. J’espère qu'aucun gros animal ne vie au-dessus de cette montagne haut plateau…

La deuxième journée de grimpe se passe bien.

On commence à être à une hauteur vertigineuse, si bien que même moi j’ai du mal à regarder en bas. D'ici le résultat d’une chute serait sans appel, une mort franche et directe sans possibilité de retour. Donc, on fait le plus attention possible, heureusement le nombre de prises augmente ici et c’est notamment grâce au volatile présent et les nombreux troue des nifs perforant la paroie.

Les sortes d'oiseaux qui niche ici se nomment des hyène-mouette, ces créatures ont le corps d’une mouette, mais le plumage gris avec des taches et une tête de hyène. On les entend rire à de super loin, une sorte Hya Hya Hya HAAAA hyper fort et très désagréable, elles ont la fâcheuse tendance à venir nous attaquer. Fort heureusement que ce soit moi ou Boy-boy, mais surtout Boy-Boy on sait se défendre. Je leur balance mes gouttes d’eau et mon ami utilise son contrôle de la laine pour mettre des claques à ceux qui s'approchent de trop prêt.

BIM BAM BOUM

Boy-Boy balance sant difficulté les animaux jouant à une sorte de bowling animal sous les rire et les applaudissement des enfant... J'imagine que c'est une bonne forme d'éducation

Après un peu de temps, nous arrivons au sommet de ce grand piton rocheux… Et c’est magnifique !. Là-haut, il n’y a pas la jungle touffue, mais une grande mer d’herbe, joncher de fleurs, , quelque rocher semblable à des crocs blanc s’en échappe de temps à autre, parsèment le paysage. Ci et les arbres poussent, petit et étalé, avec de longue fleur tombante, ce sont des glycines, il me semble. pour finir la table de petit oiseau-mouche voler de leurs couleurs dans ce petit paradis

- Owa on a bien fait de grimper si haut Boy-Boy !

D’ici, on a une vue imprenable sur la totalité de fourtou, la forêt traversée par la rivière paraît bien petite en ces lieux. Je ne suis pas la seule à s'émerveiller du terrain, les petits sont très vite partie jouer et se bousculer dans le chant d’herbe nous laissant seul avec Boy-Boy pour placer le camp, qu'à cela ne tienne, Pendant Que boy-boy se charge de nous construire un abri moi, je me charge de la cuisine. Ce soir, je prépare des brochettes de poivron et saumon mariné et en dessert des chamalow au feu… Une bonne soirée en perspective !

Et voilà que je commence à préparer mon sac pour visiter les hauts plateaux qui constitue le point le plus haut de fourtou, prendre le temps d'étudier tout cela devrait facilement m’occuper toute l’après-midi alors, je prends mes provisions, mon fusil si j’ai des problèmes et surtout des jumelles pour tout observer de loin. 

Objectifs, allée sur le point le plus haut, de qué plus haut plateau de cette ile ! En effet, le plateau n’est pas complètement plat à proprement parler et du côté nord de ce dernier, la roche monte encore d’une centaine de mètres sur une pente qui j’estime peut atteindre les 50 % ce qui croyez-moi fait bien travailler les jambes.

Du côté de Boy-Boy ça dort encore, mais je compte bien leur laisser une petite après-midi et soirée en famille, de toute façon cette dernière ne devrait pas s'inquiéter, j'ai laissé mes affaires de grimpe prouvant que je ne peux pas partir comme cela.

- Enfin sur ceux, en route, mauvaise troupe !

Traversant le champ ponctué de Glycine, l’odeur des fleurs embaume le jardin, les herbes ne sont pas trop hautes, y faire un terrain de golf y serait peu difficile. C'est très pratique pour moi, car me déplacer dans les herbes hautes signifie généralement que je ne vois rien, ma tête ne dépassant pas la ligne d’horizon herbeuse.  Je peux même me permettre de continuer sur le chemin… Enfin, l'endroit me fait me poser quelques questions. Tout d’abord, comment ces glycines arrivent à avoir assez de nutriments pour pousser ? Et surtout pourquoi exclusivement des glycines ? C’est très joli, mais c’est à se demander si tout cela est naturel

Puis, avançant sur la route, au parfum de fleur s’ajoute une teinte fétide… Comme on dit une odeur plus une odeur, cela fait toujours deux odeurs, et si les glycines sentent très bon, là, c'est tout le contraire. Un peu curieuse, je finis par m’approcher et ce ne fut pas ma surprise lorsque je vis le monticule ! Haut de près de trois mètres, un Hamas de merde plus grand que la plus grande personne que j’ai rencontrée se tient devant moi !

Pris de haut de ventre, je me bouche le nez fissa et commence à reculer, en tout cas jusqu'à ce que la raison ne reprenne la place. Si une créature à réussir à éjecter cela de son système digestif, elle doit être colossale ! Je n’ai pas spécialement envie de retournée pour l’inventaire de ce que cette créature à manger afin de déterminer son espèce donc, dirigeons-nous plutôt vers le sommet, avec un peu de chance, je vais finira par tomber sur le colosse… faisons attention tout de même

Marie-Anne marcha jusqu’au sommet de l'île, de là une vue magnifique sur tous les alentours, et sur l'immensité de l’océan mêlé aux bourrasques assourdissant du vent !