AccueilRechercheGroupesMembresProfilConnexionS'inscrire


AccueilCalendrierDernières imagesFAQRechercherMembresGroupesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal



    Cécil de Sade
    Cécil de Sade
    Messages : 4
    Dorikis : 155
    Berry : 51.000.000 ฿

    statistiques
    Muscles:
    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade AzZ01ar4/5Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade 2YXT7J2  (4/5)
    Mobilité:
    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade AzZ01ar1/5Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade 2YXT7J2  (1/5)
    Technique:
    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade AzZ01ar2/5Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade 2YXT7J2  (2/5)
    Adaptabilité:
    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade AzZ01ar1/5Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade 2YXT7J2  (1/5)
    Volonté:
    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade AzZ01ar2/5Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade 2YXT7J2  (2/5)
    Chance:
    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade AzZ01ar0/5Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade 2YXT7J2  (0/5)

    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade

    Ven 22 Juil 2022 - 22:52
    Entrée n°1 - Hôpital de l’ordre de Calypso, Frauce

    Je me nomme Cécil Gabriel Aimé de Sade,  et j’avoue ne pas trop savoir comment commencer ce journal intime … Je suis né il y à dix neuf ans, presque jour pour jour, dans le royaume de la finesse et de la chevalerie, au cœur du riche marquisat de Sade, au coeur d'East Blue, à Frauce. Au yeux de beaucoup de nobles, je suis un loyal serviteur de la reine des fleurs Calypso. Le chevalier au physique androgyne et aux cheveux argentés. Le jeune adulte à la peau immaculée et aux yeux d'émeraude, né sous les premières neiges de l’hiver. Je suis la rose hivernale de Frauce, bien que je ne pense pas mériter un surnom aussi élégant. L’entendre me met souvent mal à l’aise. Mais … même si pour certains je suis une hellébore aux traits féminins, je m’efforce pourtant de vivre en tant qu’homme pour la pérennité de ma famille. Malheureusement, comme beaucoup s’en doutent, la réalité est un peu plus complexe que celà. Selon les medecins je suis à la fois un homme et une femme, mais mon coeur lui, n’a jamais vraiment su quoi en dire… A mes yeux, je ne suis maintenant que le chevalier manchot qui à perdu bêtement son bras pour défendre l’honneur de sa reine. Inutile de dire que cette définition est exempte de détails vis-à-vis de mon … de … ah … c’est gênant d’aborder ce genre de choses, même à l’écrit.

    Même si je serais bientôt exclu de l’ordre à cause de ma blessure et surtout, des événements qui l’a causé, je serais toujours un chevalier jusqu’au plus profond de mon âme et ce, même lorsque je devrai partir loin d’ici. Ce n’est pas par  vilénie ou appât du gain que celà va arriver, mais par sens du devoir. Comme dans les livres de contes, il s’agit de l’ultime quête d’un serviteur pour son souverain, à qui il doit tout. Elle qui m’a pardonné malgré mes fautes et qui me fait confiance malgré mon manque d'expérience … Ses paroles ont fait de moi l’être humain le plus heureux du monde. A partir de maintenant, mon rôle sera de traverser les mers à la recherche d’un de ses loyaux chevaliers, au loin, d’acquérir force et expérience pour lui revenir. C’est pour ça que je vais prendre la mer. Je suis sûr que ce sera beau, enrichissant et amusant !

    Bien que j’ai pendant très longtemps aidé mon père à concevoir des navires qui fendent la vague dans la tempête, je n’ai jamais pris la mer. Pour voyager, je me suis toujours contenté des discours de marins sur le port ou des magnifiques livres d’histoire dans la bibliothèque, relatant l'existence des simples marchands aux militaires aguerris, en passant par les pirates assoiffés de liberté. Pirate … Bien qu’ils ne soient qu’une minorité sur les mers, c’est de leur vie que parle le plus les histoires. Le gouvernement en dépeint un portrait sanguinaire et taché par le vice, tandis que les aventuriers, eux, narrent des histoires plus belles, plus élégantes. Bien que la culture Fraucienne soit éloignée de celle de ceux que le gouvernement mondial appelle criminels, j’éprouve une certaine connection avec eux. Les cavaliers des mers aguerris, poussés dans l’infini de l’océan à la recherche d’inconnu, pour accomplir une quête légendaire, offerte par leur roi lors de son dernier soupir. Mon dieu … combien de fois ai-je lu des livres relatant sa vie et surtout sa chute ? La tragédie épique d’un monarque de la liberté ? C’est donc pour cette raison que mon départ se fera sous le pavillion noir, et non pas sous celui immaculé de la marine. Je veux croire et soutenir l’image élégante de ces guerriers qui défendent les opprimés quand ils le doivent, qui sont loyaux envers eux même … C’est ça mon idée de la liberté. Le fait de pouvoir agir avec vertue en toute circonstance, tout en inspirant ceux qui nous entourent.  Evidemment, je n’ai aucun ressentiment à l’égard du gouvernement, au contraire même ! Ils sont l’égide de l’humanité, tentant au mieux de protéger les bonnes gens de la dangerosité de ce monde. Néanmoins, bien que la reine Calypso croit dans le bien fondé du gouvernement mondial, les tyrannies qui sont maintenues en place par cet ordre provoquent un pincement dans mon cœur chevaleresque.  

    Bien … je commence à fatiguer, je vais donc poser ma plume et profiter un peu du repos qui m’est accordé.
    Entrée n°3 - Hôpital de l’ordre de Calypso, Frauce

    Voilà bientôt trois jours que j’ai repris conscience sous les voûtes de l'hôpital de l’ordre. Ma blessure reste douloureuse mais on s’occupe bien de moi. Je me demande combien de litres de sang XF- on à pu me transfuser depuis mon arrivée ici, et espère ne pas avoir trop vidé les réserves … De ma chambre, je peux entendre les quelques oiseaux qui vivent à l’abri du vent, dans le cloître. Quelle chance … J’aime les animaux… Non, en réalité [color:f86f=5685CD]c’est la nature que j’aime. La vraie nature, pas celle qui est recopiée dans des zoos ou des cabinets de curiosités, pas celle qui se concentre sur les exploits et les richesses du monde animal, simplement la nature dans son quotidien le plus pur. Il m’est précieux que de regarder les abeilles qui s’activent à butiner les premières fleurs de lavande à l’arrivée du printemps, les moineaux qui viennent picorer dans les champs après les récoltes, les  mulots qui agitent les brins d’herbe dans le bocage en retournant à leur terrier… Je pourrais écrire sur ce sujet pendant des heures. Mais, même si je peux entendre la vie au-delà de ma fenêtre, mes yeux n’ont pas ce privilège. Heureusement, chaque jour, on me ramène des fleurs hivernales, cueillies sous les arbres à l’abri du fin manteau de neige qui recouvre les prés. Peu de choses me touchent autant que la flore. L’exemple élégant d’une nature parfaite qui, de par sa couleur et son odeur, enchante les esprits et inspire les poètes. Une simple fleur dans les cheveux ou sur le poitrail rend n’importe qui plus doux et encore, je ne parle pas des couronnes de fleurs. J’aime tisser des couronnes de marguerite dans les champs pour en couronner quelqu’un et en faire le monarque éphémère d’un après-midi bucolique. En réalité, jouer avec les fleurs est une véritable habitude qui ne convient pas vraiment à un chevalier, les gens m’observent souvent lorsque je me tiens en arme sur les routes de Frauce et que je m’arrête pour souffler sur les pissenlits. C’est pour toutes ces raisons que j’ai appris la bouture ! Pouvoir participer à rendre ce monde plus beau et à le défendre …  Je n’aurais pas plus rêver une vie plus idéale que celle ci. Néanmoins, si je devais être un peu plus avide à rêver d’autre chose, je souhaiterais effacer les doutes qui m’étreignent, mais surtout, je voudrais que tout le monde puisse vivre une existence aussi belle que la mienne.

    Malheureusement pour moi, ma famille n’est pas encore autorisée à venir me rendre visite. J’ignore si c’est pour des raisons médicales ou judiciaires mais, j’ai peur pour eux. Inquiet qu’ils se fassent du souci. Je tiens profondément à ma famille et je suis  attristé que ça ne soit pas la norme absolue dans le monde. Quoi de plus important qu’un père fier, une mère aimante et une fratrie qui nous aide à avancer ? Un jour, j’espère que je pourrais leur montrer toute ma reconnaissance pour m’avoir mis au monde, m’avoir élevé, m’avoir aimé. Celà peut sembler candide, mais je pense que l’amour est la chose la plus importante  sur terre. Aimer sa famille, aimer sa patrie, aimer ce que l’on fait, ce que l’on mange. Concernant l’amour d’un promis ou d’une promise, j’avoue toujours être tendu lorsque ce sujet est abordé d’une manière ou d’une autre. Je bégaie, rougit, me triture les mains encore et encore, le cœur battant, prêt à éclater quand on me parle d'amour charnel. Je ne suis pas prêt à répondre aux avances des autres ou à faire la cour, mon esprit est trop confus pour me jeter là dedans. Après tout, qui voudrait de quelqu’un qui n’est ni un homme et ni une femme ? Avec un bras en moins qui plus est ? Je crois que j’ai [color=#5685CDpeur des relations proches avec les autres. Pas peur comme à la vue d’une aiguille ou à cause de la présence d’une araignée ou d’un mille pattes … Juste peur de décevoir, peur que ça fasse mal, peur que ça rende les gens tristes, de finir seul[/color] … C’est pour celà que je ne veux pas mourir ! Mais, si celà doit arriver, je souhaite que celà arrive dans une bataille que j’ai choisie. Le mieux serait quand même de partir vieux dans un pré où souffle le Zephyr.

     
    Mais bon ! Je garde le sourire et au final même s' il s’en est fallu de peu, je vais bien !  Quoi qu'il en soit, mon séjour ici se passe bien. On vient de m’apporter à manger et je suis persuadé que tous les hôpitaux du monde ne peuvent pas se targuer d’une telle nourriture. Aujourd’hui c’est boulettes de pot au feu, de délicieuses croquettes de restes qui ont été fris. C’est encore meilleur que le plat originel, et bien plus simple à manger pour un convalescent comme moi. Évidemment, en accompagnement je n’ai que de l’eau, mais celà me convient, j’aime les boissons à base d’eau et surtout l’orangeade. Je mange de tout en général à l’exception des viandes trop fortes ou filandreuses, j’avoue avoir un faible pour les plats à base de fromage ou de sucre, les deux n’étant évidemment pas cumulables ! L’idée me dégoûte ksiksiksiksi !!! Par contre, je ne bois pas d’alcool, c’est une question d’hygiène de vie. Pas d’alcool au travail et vu que mon serment ne s’efface pas à mon retour chez moi … Je ne bois pas ! Bon, je pense m’arrêter là pour aujourd’hui, j’ai le bras tout engourdi et ma nourriture risque de refroidir.

    A plus tard cher journal !



    Entrée n° 12 - Là où Cecil ne peut pas récupérer son journal, Frauce, par Aliénore de Sade.

    Grâce à l’aide précieuse des infirmières prêtes à le taquiner et après une longue lutte contre un infirme, me voilà maintenant en possession du journal intime de mon aîné. Évidemment, au moment où j'écris ces lignes j’en ai déjà lu le contenu sous son regard désapprobateur, tout gêné que sa sœur découvre ses secrets. Bien sur, il n’y avait aucune information que j’ignorais mais c’est important pour moi d’avoir une idée de ce qui se passe dans sa tête en ce moment. Cécil est quelqu’un de très souriant et qui évite le plus possible de montrer ses inquiétudes aux autres, surtout depuis la mort de notre frère. Aux yeux de la noblesse, il est le chevalier radieux que rien ne semble atteindre et qui incarne l’esprit de chevalerie. Je ne leur donnerai pas tort. Il est de connaissance commune dans notre milieu que c’est un homme intègre et qui fait preuve d’une grande douceur. C’est d’ailleurs pour ça que c’est un véritable bourreau des cœurs. (Oui Cécil, quand les demoiselles te parlent en bégayant et en rougissant, ce n’est pas à cause de la chaleur.) Mais la vérité est un peu plus complexe que ça. Sous toute cette force et cette bienveillance se cache un autre Cécil. Un Cécil plus fragile, plus timide, plus anxieux ou devrais-je dire, une Cécile. La ou le frère que j’ai toujours eu s’est endurci pour devenir un grand chevalier, la sœur que mes parents ont empêché de voir le jour, elle, n’a jamais vraiment pu s’exprimer. Certains s’en doutent mais beaucoup l’ignorent, probablement à ma seule exception avec la reine, mais Cécil n’a jamais fait de choix définitif sur ce qu’il désirait être dans sa vie. Père lui à imposé l’apprentissage de la batellerie et le destin l’a forcé à devenir héritier et au final, j’espère que cette vie de pirate lui offrira la possibilité de se trouver lui-même. De toute façon, frère ou soeur, ça ne changera pas grand chose pour moi et si je dois me lancer dans une guerre politique pour faire accepter cette vérité à mère et à père, soit. Mais entre nous deux Cécil, je doute que ça soit nécéssaire. Notre famille est aimante et la reine t’aime comme tu es, ça ne changera rien. (Héhéhé, je sais que tu as rougis quand tu as lu la dernière ligne, et je vais te dire un secret, je sais que tu as eu le béguin pour la reine héhé).

    Quoiqu’il en soit, j’écrit ces mots dans ce journal autant pour toi que moi Cécil et … tu sais que les longs discours ne sont pas mon fort alors, soit prudent ok ? Je sais que tu es écrasé par la culpabilité de ce qui s’est passé, le regret de devoir partir mais, tu as bien fait. Tu as été loyal envers la reine, tu y as laissé ton bras et tu sera bientôt banni de l’île pour apaiser les tensions politiques. Personne ne t’en veux à la maison, nous sommes simplement inquiets. Père et mère ne sont pas au courant de la mission que t’a donnée la reine et je te mentirais si je te disais que j’accepte cet état de fait. Quand ça arrivera, nos parents seront attristés à l’idée de voir un nouveau fils partir au loin, sans certitude sur son retour. Moi de mon côté, j’ai surtout peur que mon affectueux et charitable frère soit victime de son empathie et se fasse dévorer tout cru par la vilénie des hommes qui voguent sur les mers. Tu désires emprunter la voie des pirates ? Vas-y, j’aurais probablement fait pareil, mais s’il te plaît, trouve quelqu’un qui mérite ta loyauté autant que la reine Calypso…

    Bon, je vais te rendre ton livre avant que mon maquillage ne coule. J’aimerais passer un peu de temps avec toi avant que les infirmières ne t’accaparent. (Tu as une touche d’ailleurs, profité en héhé).




    Entrée n°26 - Cloître de l'hôpital de l’ordre de Calypso, Frauce

    Voilà plusieurs jours que la question de mon rôle à jouer sur un navire est nourrie dans mon esprit.  Que je me demande quel genre de compétences je pourrais apporter à un capitaine auquel je serais loyal. Si mon savoir faire terrestre pouvait s’appliquer en mer …Ce n’est pas un exercice facile de se jauger soit même. Une chose est sûre, c’est que mes années en tant qu’ingénieur naval dans l’entreprise de mon père me seront utiles. Sélectionner les essences de bois, travailler la charpente, recoudre les voiles, ajuster les cordages … Tout ça est à ma portée et, même si je ne suis pas le plus efficace dans ce domaine, je pense pouvoir fournir un travail convenable. De plus, je ne pense pas être un mauvais cuisinier et encore moins un mauvais pâtissier. La nourriture est une part importante de la vie a Frauce après tout, c’est normal que j’apprécie la cuisine !

    Mais sincèrement, je pense que ma plus grande qualité repose dans l’art de l’épée. Au fil des années j’ai adopté un style de combat puisant autant dans la force de mes bras que de de mon souffle. Une technique agressive consistant à frapper sans relâche dans des angles précis et  en imposant le rythme du combat par un jeu de jambes vif. Mon rôle est d’avancer tel une tempête d’acier pour briser les défenses de mon adversaire, frappant fort, frappant bien. Au combat, je me doit d’être tel une cascade écrasant les rochers, tel un éclair qui pourfend le ciel. C’est mon rôle en tant que chevalier.    Il s’agit d’une activité dans laquelle je me suis donné corps et âme pendant de longues années, sans discontinuer. Qu’il pleuve ou qu’il vente, sous le zénith ou la lune, les pieds dans l’eau ou la neige,  je me suis entraîné, encore et encore. C’est grâce à toute cette persévérance que je suis devenu une fine lame de la couronne. Par égards, ceux qui passent derrière les lieux de mes affrontements retrouvent les roches entaillées et les briques brisées. Certains ce sont mis à penser que j’étais plus grand que nature [100 dorikis d’humains] mais tout est une question de dépassement de soi [Gratuit] lorsque l’on aspire à servir sa majesté.

    Quoiqu’il en soit, un autre de mes talents est que je ne prends pas de place. Je ne dispose pas d’un matériel trop volumineux ou bien d’une garde robe fournie, je me contente de peu et un confort relatif me suffit amplement. Je prendrais la mer avec simplement mon armure, quelques vêtements, ce journal et la lame de mon frère, Promise [Voir le test RP]. A l’avenir, j’aimerais être capable de manier cette arme qui m’angoisse comme je pouvais le faire avant. J’aimerais devenir un combattant reconnu sur les mers pour emplir ma famille de fierté. Apprendre de nombreuses techniques et fendre ce qui ne peut pas l’être. J’aimerais pouvoir donner vainqueur la force inarrêtable contre l’objet inamovible. Mais au-delà de ça, je souhaite découvrir le monde et constater à quel point il est beau, voguer sur la route de tous les périls et suivre le sillage de la légende du roi des pirates.



    Entrée n°34 - Jardins du palais royal, Frauce.

    L’hiver commence à prendre fin ici à Frauce, tout comme ma convalescence d’ailleurs. Depuis quelques jours, je suis autorisé par les infirmières à passer quelque temps, dehors, à l'extérieur de l'hôpital. Ma blessure à presque complètement guéri et ma rééducation avance à un rythme rassurant (on se demande pourquoi ksiksiksiksi) . Je peux donc  marcher dans les allées qui ont fait mon enfance et caresser du bout des doigts les quelques pétales de fleurs hivernales si chères à mon cœur. Voilà plusieurs minutes que je suis assis sur l’un des nombreux bancs de pierre claire, disséminés dans les jardins rommelois du palais, à contempler la brise fraîche danser entre les branches nues des arbres alentour. Par moments, je suis forcé de m’arrêter d’écrire pour souffler sur ma main gelée. Mais … Il s’agit d’une douleur agréable, me rappelant que je suis en vie et suffisamment en forme pour profiter de la nature qui vit, aux pieds du majestueux palais royal.

    Celà fait longtemps que je ne m’étais pas posé ici pour rêvasser et me remémorer tout ce que ce lieu signifie pour moi. Ma première venue ici fait partie d’une histoire chère à mon cœur. Celle de ma rencontre avec la reine quand j’étais encore jeune. Rien que d’y penser, mon estomac se remplit de nombreux papillons … C’était quand je n’étais encore qu’un enfant et que mes parents ignoraient sous quelle identité ils allaient m’introduire à la cour. Que mon grand frère était encore à nos côtés et que ma vie se résumait à profiter des cours de mon précepteur et des jeux innocents dans les jardins de la résidence. Je me souviens que mon frère m’avait longuement expliqué l’importance de ma participation au bal organisé pour l’anniversaire de la reine, à l’époque princesse. J’avais été apprêté pendant des heures, répétant encore et encore les mouvements et salutations inhérents à la noblesse Frauçaise, alors que je les connaissais déjà. Puis, après de longues minutes de voiture, le claquement des sabots s’est arrêté, me faisant descendre aux côtés de mon ainé sur un long tapis carmin, entourés de chevaliers à l’armure luisante et d’invités aux tenues raffinées. Agrippé au bras du seul membre de ma famille présent, j’ai marché et ai senti à chaque pas, mon cœur se remplir d’une angoisse douloureuse. Enfin nous avons passé les portes et sommes entrés dans une ambiance digne d’un conte de fées. Des femmes à la beauté sans pareille discutant avec des officiers élégants, le tout sous le regard impérial d’une sublime princesse et de son père. Puis, j’ai senti les regards se tourner vers moi et les discussions changer d’un coup. “C’est lui le fils de la marquise ?”, “On dirait une femme !”, “J’ai entendu dire qu’il avait été maudit par un utilisateur de fruits”, “Qu’est ce qu’il est plus mince que son frère”. Les paroles résonnaient dans mon crâne, moi, qui n’avais jamais eu l’habitude d’être aux côtés d’autant de monde. Qui avait grandi avec la crainte viscérale du regard des autres. Comme dans un réflexe de survie, j’ai couru, encore et encore, me perdant dans la nuit, loin de cette fastueuse fête. Essoufflé, je me suis recroquevillé sous le banc exact où j'écris ces lignes en ce moment même. La peur laissait place petit à petit à un pénible sentiment de culpabilité, d’avoir ainsi ruiné mon introduction à la noblesse de ce monde.  C’était terminé j’avais fui, tout le monde l’avait vu. Je pouvais déjà oublier les voyages politiques dans les royaumes de North Blue qui me faisaient tant rêver. Flévance, Rommel … Tout ça était fini.

    Néanmoins, au cœur de mon malheur, une voix me sortit de toute cette inquiétude. Une voix voluptueuse et noble, au phrasé élégant et au ton contrôlé. Une harmonie si douce venait de me caresser les oreilles que je me suis arrêté de pleurer d’un coup, apaisé. Devant moi, accroupie à mon niveau dans le froid, se trouvait la princesse Calypso, me fixant d’un regard compatissant. Elle me tendait un mouchoir, arborant un doux sourire. Puis elle me demanda ce qui s’était passé, pourquoi j’avais couru comme ça, qu’est ce qui m’avait fait peur. Je n’étais qu’un enfant à l’époque mais j’ai été touché par autant de sollicitude de la part d’une future reine, et comme si je l’avais toujours connu, je lui ai tout dit. Le poids du regard des autres, la peur de l’inconnu, l’angoisse de ne pas être à la hauteur et surtout, à quel point je me sentais différente. Je me sentais à l’aise avec elle. J’ai pu parler comme jamais je ne l’avais fait et bien qu’elle était plus âgée que moi, nous étions étonnamment proches. Malheureusement, des chevaliers sont rapidement intervenus dans cet échange onirique, éclairé par les lumières dorées de la salle de réception. Et c’est sur un salut silencieux que nos chemins se sont séparés pour la première fois et que j’ai compris que nos destins étaient liés.

    Depuis, la brise qui signe la fin de l’hiver est synonyme de cette soirée sublime ou j’ai pu rencontrer la dame que je considère aujourd’hui, comme une amie proche et ce, bien que nos titres respectifs nous empêchent de vivre en tant que tel. Aaah … Que de sublimes souvenirs, j’espère ne pas devoir partir trop longtemps. Cet endroit risque de me manquer dans les jours à venir mais bon, je dois me hâter de rentrer ou je risque de me faire sermonner par les infirmières.






    Entrée n°27 - Hôpital de l’ordre de Calypso, Frauce

    Il est bien rare que je me saisisse de ma plume en cette heure si tardive. Plus personne n’arpente les couloirs de l’ancien monastère depuis quelques heures et je viens enfin de terminer mon entraînement nocturne. C’est une activité à laquelle je m’adonne dans le dos du corps médical afin de ne pas trop souffrir de l'inactivité. Après tout, ce n’est parce que j’ai perdu un bras que je dois m’arrêter de travailler, devenir fort va me demander encore plus de travail qu’avant alors autant m’y mettre maintenant ! Néanmoins, la raison de cette entrée tardive n’a pas grand chose à voir avec ma rééducation illégale. Depuis plusieurs jours je ne parviens pas à trouver le sommeil ou du moins, à le garder. Des images et des souvenirs douloureux s'immiscent dans mon esprit et au creux de la nuit me réveillent en sursaut. Il y à évidemment les scènes pénibles de l’affrontement qui m’a mené à ma condition d’estropié. La douleur causée par cette lame malicieuse au cœur d’un combat d’idéologie pour défendre le nom de ma reine. Mais non, en ce moment il s’agit d’un souvenir plus ancien, plus enfoui et surtout plus pénible.

    J’étais un adolescent innocent à l’époque, bercé dans la candeur de la vie provinciale. Voyageant aux côtés de mon père sur les routes sûres du royaume pour veiller sur les chantiers navals de l’époque. L’adolescence est une phase de la vie formidable, faite d’expérimentation et d’apprentissage, où l'on forge son caractère et ses goûts en s’affranchissant de ceux de ses parents. A ce moment de la vie, j’avais déjà décidé que j'offrirai ma vie à la couronne et que rien n’était plus important pour moi que ma famille et mon nom. Mais peu m’importait la richesse ou le pouvoir politique. Lire des contes relatant les expéditions héroïques d’aventuriers sur Grand Line il y à des siècles après une dure journée de labeur, assis sous un chêne me suffisait amplement. Après tout, la paix est un cadeau que nous offrent le gouvernement mondial et les chevaliers . Alors pourquoi s’en priver ?

    Je me souviens que lorsque tout est arrivé, j'étudiais un livre sur l’histoire militaire de South Blue. Le temps était clément et je profitais de l’odeur estivale pour me détendre. J’étais niché sur une colline qui surplombe notre résidence tertiaire lorsque j’ai aperçu, au loin, quelques cavaliers s’approcher à un rythme effréné. Habituellement, celà signifiait que mon grand frère rentrait de permission de manière imprévue. A mes yeux, ce mouvement équestre était toujours une nouvelle qui emplissait mon cœur d’un bonheur immense. Comme à l'accoutumée, j’ai dévalé la colline aussi vite que je pouvais pour venir le saluer et passer du temps avec lui. J’avais déjà hâte qu’il me raconte ses récits guerriers, qu’il me parle des animaux gigantesques perdus dans les montagnes ou des brigands agissant dans les campagnes. Comment, aux côtés de ses frères d’armes il brandissait la lame familiale pour nous offrir un quotidien paisible. Mais rien ne s’est passé comme je l'espérais…

    Mon frère ne faisait pas partie des cavaliers. Parmi eux, il n’y avait que des visages inconnus d’hommes plus âgés portant sur leurs épaules les différents fanions des hauts gradés. Je venais à peine d’arriver sur le pas de la porte que je ressentais comme une pression inquiétante sur ma poitrine, comme si quelque chose n’allait pas, n’était pas à sa place. Mère n’était pas là ce jour-là, père non plus. C’était des gens occupés après tout. Un air grave sur le visage, l’homme d’armes s’est approché de moi d’un pas lourd et intimidant, casque sous le bras. Un frisson terrible s’est emparé de moi, s'immisçant dans ma gorge, dans mon ventre, sur mes joues et mon dos. Il n’avait pas besoin d’expliquer, je n’avais pas envie de l’entendre. Sans un bruit, il s’est agenouillé à mon niveau et s’est contenté de s’excuser platement. Il était sincère, je le sentais mais à cet instant, je l’ai détesté. Pourquoi fallait-il que ses mots soient si douloureux ? Pourquoi devait-il me faire porter le poid de cette nouvelle ? Des larmes silencieuses ont commencé à couler le long de mes joues alors qu’il me tendait une lettre, une médaille et Promise, l’arme de mon frère. Je les ai empoignés, m'efforçant de ne pas pleurer devant lui, devant les autres. D’une voix paternelle, il m’expliqua que mon frère s’était battu vaillamment, que de nombreuses personnes avaient été sauvées grâce à lui, que nous devions être fiers. Mais je n’étais pas fier, pas à ce moment-là du moins. J’étais simplement étreint par le désespoir et par un étouffant sentiment d’incompréhension. Puis, après les longues minutes dans cet instant figé dans le temps, la porte s’est ouverte. Je devais faire face à ma sœur, lui expliquer, la protéger, la préserver maintenant que mon frère n’était plus là. J’ai couru en pleurant toute les larmes de mon corps et nous avons pleuré. Pleurés cet homme que nous aimions plus que tout. Pleurés celui qui nous avait appris à grimper aux arbres ou à voler de la nourriture dans le garde manger. Pleurés sous le regard triste des soldats et de nos domestiques.

    Après celà … tout est flou. Le temps est passé et nous avons dû annoncer la nouvelle à mère et à père. Assister au spectacle douloureux de parents qui perdent leur premier enfant et qui, comme nous, couvrent la mer et le ciel d’injures pour essayer d’apaiser leur chagrin est la chose la plus terrible qu’il m’a été donné de vivre. Les jours sont passés sans soigner nos coeurs et nos esprits. La cérémonie était très belle elle aussi mais … Même après plusieurs années, je n’arrive pas à m’en remettre. Les larmes coulent toutes seules quand j’explique à quel point il me manque et je ne peux pas m’empêcher de me dire que l’avenir serait plus radieux si il était encore à nos côtés. Que la reine serait en sécurité car il n’aurait pas fauté comme je l’ai fait… Tu me manques tant…






    Entrée n°51 Alentours de l'hôpital de l’ordre de Calypso, Frauce

    Pfiou, qu’il est agréable de s’entraîner jusqu’à ce que ses jambes flageolent et que son souffle soit coupé. Demain, je risque d’être pris d’immenses courbatures et c’est une super nouvelle ! J’aime me dépenser et sentir jusqu’au fond de mes muscles que je progresse, du moins, dans ce cas de figure, que je retourne à mon niveau initial. Je dois réapprendre à me battre avec un corps déséquilibré avant de partir après tout.  Profiter des premiers jours du printemps pour courir et m’entraîner à l’épée est un plaisir de tous les instants, c'était une bonne idée de venir ici. Au loin, j'aperçois toutes les infirmières qui me regardent depuis une bonne dizaine de minutes. Peut-être s'inquiètent-elles de mon état ? En tout cas, à chaque fois que je tente d’aller les voir, elles se mettent à courir en gloussant… Peut-être est-ce une sorte de jeu ?

    Tant pis, j’essaierais de comprendre le pourquoi du comment plus tard, pour le moment je suis trop essoufflé pour ça. Je préfère profiter des premiers vents chauds de la belle saison pour me sécher après m’être versé un seau d’eau sur le corps. Aaaah, cet état contentement extrême qui survient après l'effort me rappelle à quel point la vie de chevalier m’a manqué durant toutes ses semaines de convalescence. Le réveil à l’aurore pour aller manger à l'ordinaire dans une ambiance de camaraderie ou tout le monde se moque de ceux qui ont eu le malheur de ronfler. L’entraînement matinal qui sert à se mettre en forme. L'entretien du matériel, les parades, les opérations. Repousser des pirates sur la côte ou affronter les créatures qui rôdent dans les montagnes. Même les somptueuses réceptions de la haute noblesse faisaient partie de ce quotidien si précieux. Le tout dans un digne et honorable esprit chevaleresque. Et dire que tout celà est terminé pour moi …

    Bien que la vie de chevalier ait été l’étape la plus courte de ma vie, c’est de là que provient mon sentiment le plus fort. Celui d’une somptueuse cérémonie en mon nom. Mon adoubement. La finalité absolue d’un entraînement draconien qui à duré plusieurs mois, l’entrée au service de la reine et surtout, l’accomplissement de la promesse de succéder à mon frère. Comme à mon habitude j’étais d’une nervosité sans nom à cause de toute cette attention qui allait être portée à mon égard. Mais, le stress et l’angoisse se sont envolés lorsque celui qui allait devenir mon maréchal m’a équipé d’une armure complète d’une finition étonnante, dont le poids était censé me rappeler celui de mon serment. Qu’à partir de maintenant, j’étais avant tout un chevalier et que ma vie appartenait à la reine Calypso. Que j’allais porter sur mes épaules la sécurité entière d’une île d’East blue.

    Je me souviens que j’ai avancé, accompagné des cliquetis nouveaux de mon équpement dans la cathédrale de l’ordre. Un lieu élégant et porteur de sens pour tous les serviteurs de la couronne, construit et reconstruit au fil des années, formé d’arches de pierres et de vitraux colorés. Sous les bas-côtés, se tenaient une grande quantité de nobles et de chevaliers qui m’observaient le regard fier, ainsi que quelques représentants du gouvernement mondial avec qui j’allais devoir travailler. Mon regard lui, était fixé sur le choeur surélevé où se trouvait la femme à qui j’allais prêter voeu de loyauté. Malgré toute la dimension sacrée de cet événement et l’atmosphère solennelle, je sentais de sa part un regard bienveillant et témoin de toute l’amitié que nous entretenions. Puis, une fois à son niveau, j'ai posé genou à terre et ai prononcé mon serment. J’ai juré sur mon nom et celui de ma famille que je ferais preuve d’une indéfectible loyauté envers la reine. Qu'à chaque moment de ma vie je m'efforcerai de protéger les faibles et de me battre pour leur dignité, quoi qu’il m’en coûte. Enfin, comme dans toutes les histoires de chevalier, elle m’a adoubée en louant ma loyauté envers la couronne, posant une lame sur mes épaules. S’en est suivi une superbe réception à l’ambiance de fin de campagne militaire ou j’ai pu passer du temps entouré de ma famille, des camarades de mon frère qui étaient maintenant les miens et de la reine.

    Tout celà pourrait sembler vieillot ou sans importance pour un soldat de n’importe quelle autre île du globe. Je sais que la marine codifie beaucoup moins son entrée dans l’armée et que les montées en grades sont moins cérémonielles. Mais pour un enfant qui à grandit bercé dans toute cette esthétique chevaleresque, c’était une véritable consécration. De plus, le serment que j’ai prononcé ce jour-là est devenu le cœur de ma vie. Car je n’ai pas prêté voeu à la couronne ou à Frauce, mais à la reine en tant qu’individu, pas en tant que monarque. Même si un jour elle venait à être déposée par une révolte, bannie par le gouvernement mondial et qu’elle venait à être acculée par le monde, même sur une île perchée dans le ciel ou au fin fond de la route de tous les périls, j'accourais à son secours. C’est parce que j’ai prêté ce serment que mon départ est aussi important, j’ai une mission et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour m’en montrer digne.





    La volonté des dés
    Admin
    La volonté des dés
    Messages : 447
    Dorikis : 533

    Requiem de la rose hivernale | Cécil/Cécile de Sade

    Sam 23 Juil 2022 - 23:00

    Félicitations !



    Je ne vais pas m'étaler dessus parce qu'on l'a déjà fait en vocal. Mais c'était très bien. Ta fiche est validée, et tu commences avec 50 dorikis bonus.

    amour sur toi, et amour sur Cécil !

      Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum












      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai 2024 - 6:43